Maintes fois reporté, le débat sur la dépendance va enfin s’engager.
Le calendrier est encore un peu flou. Une étape de concertation devrait précéder une proposition de loi d’ici l’été 2011.
Mais l’objectif est clair, c’est la remise a plat du financement de la prise en charge des personnes âgées dépendantes.
Certes l’évolution de la démographie avec l’allongement de la durée de vie rend cette question cruciale. Mais dans un contexte de dette publique élevée, de restrictions budgétaires et plus généralement de recul de l’implication de l’Etat, les négociations risquent d’être serrées. Il va être difficile d’obtenir de l’Etat le financement nécessaire. Le coût de la réforme risque de peser lourdement sur le pouvoir d’achat des familles.
En effet, dès l’été 2010 un rapport d’une députée UMP préconisait déjà que le financement de la dépendance devrait se faire via des assurances privées. Elle proposait donc de souscrire une assurance obligatoire dès l’âge de 50 ans.
L’autre victime sera le Conseil général qui verra encore une fois ses charges s’alourdir.
Billets dans la catégorie Points de vue
La perte d’autonomie doit s’appuyer sur un financement solidaire
Fralib : une table ronde et une mobilisation qui se poursuit
Le 5 novembre dernier, Jean-Noël Guérini (PS) et sa majorité départementale ont voté une motion de solidarité aux salariés de l’usine Fralib de Gémenos, qui luttent pour conserver leurs emplois.
Nous avons demandé à l’Etat d’organiser une table ronde en présence des dirigeants français et européens d’UNILEVER, table ronde où le Conseil général souhaitait être associé. J’ai donc représenté le président du département à la table ronde organisée ce vendredi 26 novembre 2010 par le Préfet Hugues Parant.
A cette occasion, j’ai rappelé notre volonté de ne pas fragiliser encore un peu plus l’économie de notre département, avec la fermeture de cette usine, rappelant que le groupe Unilever venait de faire de coûteuses acquisitions (annonce fin septembre d’un accord pour racheter Alberto Culver, un fabricant de produits capillaires basé aux Etats-Unis. Coût de l’acquisition : 2,7 milliards d’euros). Au regard de cette dépense, on peut légitimement comprendre que la fermeture de Fralib passe très mal !
J’ai aussi rappelé que nous n’étions pas là pour parler d’un plan social, mais bien pour parler des solutions pour conserver les emplois des 182 salariés et pérenniser l’activité de l’entreprise.
Après plus de deux heures de discussions et devant l’entêtement des représentants d’Unilever, le Préfet a proposé la mise en place rapide d’un « groupe de contact » composé de représentants des salariés et du groupe Unilever afin d’envisager toutes les solutions possibles pour le maintien de l’activité industrielle à Gémenos.
Cette proposition est une solution à tenter qui permet de ne pas rompre le dialogue, mais malheureusement, il semble que la volonté d’ouverture des représentants d’Unilever soit très limitée.
A la sortie de la réunion, je suis allée saluer les salariés postés devant la Préfecture qui attendaient dans un froid glacial, l’issue de cette réunion…
Le combat continue.
Mes précédents articles sur ce sujet :
- FRALIB : 182 salariés luttent pour le maintien de leurs emplois
- Fralib, solidarités avec les salariés.
Sarkozy Président, ce n’est pas une fatalité
Lors de sa prestation télévisée, Nicolas Sarkozy a beaucoup parlé de lui, peu des francais dont il n’entend pas la souffrance. C’est comme s’il n’y avait jamais eu, il y a quelques jours à peine, des dizaines de milliers de salariés dans les rues qui contestaient sa « réforme » des retraites aussi injuste qu’inefficace. Pour lui, ces 3 millions de français n’ont pas existé. J’ai été choquée par le mépris du Président de la Répubique qui a donné l’impression de ne pas vivre dans ce pays puisqu’il ne parle pas des gens de ce pays.
Esquive, défausse, hésitation, Nicolas Sarkozy affaibli n’a su parler que de lui même, montrant un spectacle pitoyable d’un Président sans vision, incapable de répondre aux préoccupations des français. Il a voulu paraître apaisé et calme dans la mesure du possible. Mais au-dela des postures, sa politique reste violente pour la plupart des ménages français.
Par expemple, le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2011 prévoit de nouvelles diminutions de prestations, pénalisant les foyers les plus modestes.
Car la part qu’ils consacrent à leur santé et aux dépenses familiales va une fois encore se trouver alourdie.
Pour tenter de résorber un déficit du régime général de 23,2 milliards d’euros fin 2010, le gouvernement poursuit sa logique de restrictions des prestations, baisse des remboursements des médicaments, forfait hospitalier en augmentation, hausse des cotisations des organismes de complémetaire santé.
Alors qu’en 2009, environ 23% des assurés ont déjà renoncé à se soigner pour des raisons financières, le chiffre risque de s’accroître.
Du côté des prestations familiales, les nouvelles ne sont pas meilleures. La prestation d’accueil du jeune enfant ne sera plus attribuée à compter de la date de naissance mais du mois suivant. La possibilité de verser les allocations logement de façon rétroactive (dans la limite des 3 mois) est également supprimée…
Autant d’économies de « bout de chandelle » qui vont pourtant peser lourd sur le pouvoir d’achat des français.
Mais peu importe pour le gouvernement qui poursuit sa logique de restriction et pour Nicolas Sarkozy qui reste sûr de lui, droit dans ses bottes!
Il est temps pour les socialites de proposer un projet alternatif qui fasse gagner la gauche en 2012. Car faire gagner la gauche ce sera aussi soulager l’ensemble des français.
Rapport Versini : 2 millions d’enfants pauvres et pourtant…
Dans son dernier rapport sur la pauvreté en France, la Défenseure des enfants Dominique Versini pointe les conséquences graves de la précarité des familles sur leurs enfants, en particulier en matière de santé et de scolarité. « La précarité touche près de 2 millions d’enfants, dont les familles vivent (…) sous le seuil de pauvreté qui est défini par l’Insee à 950 euros par mois». Un constat insupportable et pourtant, le Gouvernement semble vouloir supprimer le poste de Défenseure des enfants.
Une drôle de façon pour Nicolas Sarkozy et ses Ministres UMP de protéger nos enfants !
Je rappelle aussi que le Parti socialiste demande qu’un Secrétariat d’Etat dédié aux 17 millions de familles françaises soit rétabli et qu’une réelle politique de protection de l’enfance soit mise en oeuvre comme l’a demandé l’ONU pour la dernière fois en 2009.
5 Avenues : améliorer le quotidien de chacun à Marseille…
Améliorer le quotidien de chacun, c’est chercher à renforcer la qualité de vie de chaque habitant. C’est aussi viser à réduire les injustices et les inégalités. Au Conseil général, j’ai décidé de jouer la carte de la solidarité pour tous et partout.
Je vous invite en cliquant ici, à télécharger mon journal (2Mo – format pdf) du mois de novembre 2010.
Le festival Marsatac va faire vibrer le coeur de Marseille
On le sait, Marseille Provence sera capitale européenne de la culture en 2013. Depuis le début de l’aventure Marseille-Provence capitale européenne de la culture en 2013, le Conseil général des Bouches-du-Rhône est un partenaire présent et un financeur de premier plan pour la réussite de l’événement. Mais le chemin reste encore long !
En attendant, aujourd’hui débute la 12ème édition du festival Marsatac, au coeur de Marseille, à la Friche de la Belle de Mai. Soutenu notamment par le Conseil général 13, le festival propose pendant 3 jours une cinquantaine d’artistes venus de toute l’Europe pour notre plaisir !
On y retrouve aussi de nombreux groupes de Marseille et de notre Région. Des découvertes et du plaisir pour les oreilles !
J’y serais, et vous ?
Relancer une construction européenne capable de peser sur la mondialisation
Nous vivons dans un monde dont la richesse globale est sans précédent. Mais cette richesse n’a jamais été aussi mal répartie. La fortune des trois personnes les plus riches du monde dépasse le PIB cumulé des 48 pays les plus pauvres.
C’est le défi majeur de notre époque. Un défit dont dépend le sort de plus de la moitié de l’humanité, celle qui vit avec moins de 1 dollars par jour.
Parce que solidarité et internationalisme sont nos valeurs fondatrices, c’est au Parti Socialiste de structurer le débat politique sur les enjeux de solidarité internationale, de bâtir un projet pour la France, un projet pour l’Europe, qui porte notre vision du Monde.
I – Europe : l’heure de la refondation
« L’Europe se fera dans les crises, et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises » disait Jean Monet, le père fondateur.
La crise est bien là, qui semble s’aggraver au fil du temps. Cependant, rien n’indique aujourd’hui que cette crise sera salutaire.
L’Europe a besoin d’une refondation autour d’un projet politique ambitieux, celui d’une Europe fédérale, sociale et démocratique, une Europe politique au service d’un monde plus juste.
Si les socialistes réaffirment leur envie d’Europe, ce n’est pas pour la substituer à la Nation, qui reste le cadre irremplaçable de la citoyenneté. On ne peut effacer les histoires, les langues, les cultures de chacun de nos pays. En revanche, l’Union européenne est une fédération dans laquelle les Etats ont décidé de mettre en commun leurs échanges économiques, de libérer la circulation des personnes, de développer des politiques communes dans les domaines où l’harmonisation est nécessaire pour renforcer, réguler et encadrer le marché. Elle est une communauté de valeurs et un espace de démocratie.
Mais beaucoup de nos concitoyens n’y croient plus. L’Union Européenne apparait trop lointaine, trop technocratique, trop contraignante. Loin des préoccupations des citoyens et incapable d’apporter les réponses qu’ils attendent.
L’enjeu majeur aujourd’hui de l’Europe est de réussir à combler le fossé qui se creuse entre elle et les citoyens à partir d’institutions démocratiques, Conseil, Commission, Parlement et Cour de Justice et de politiques protectrices et au service de la justice sociale.
En la matière les socialistes doivent faire preuve d’audace.
L’Europe demeure le cadre le plus approprié face à la mondialisation. Elle constitue une communauté de valeurs, un espace de démocratie, elle est facteur de paix dans un monde qui demeure dangereux.
II – Une Europe forte au service d’un monde plus juste
C’est d’abord à l’échelle européenne que le combat pour un monde plus juste et plus solidaire doit être mené.
Alors que s’affirme des puissances de tailles continentales, nous voulons une Europe politique qui assume son rôle dans le monde en se dotant d’une politique étrangère commune afin de s’ériger en rempart face à la mondialisation. Nous voulons une Europe solidaire qui choisit son camp et se range résolument du côté des pays les plus pauvres.
Oui un autre monde est possible. Celui-ci marche sur la tête…
De retour de l’Université d’été du Parti socialiste !
De retour de La Rochelle où se tenait l’Université d’été du Parti socialiste, voici mon sentiment sur l’ambiance de ces trois jours…
l’Europe solidaire a un sens
Il était temps! L’espace européen est un espace solidaire. La Grèce n’est pas seule au monde, elle fait partie de l’Europe et c’est tout naturellement que les pays de la zone euro auraient du se mobiliser pour la soutenir. C’est dommage que nous ayons perdu neuf mois pour nous y résoudre. Mais l’Allemagne s’est crispée. Il est vrai que 70% des Allemands y sont opposés, comment ne pas en tenir compte à la veille d’échéances électorales importantes pour assoir la majorité de la Chancellière?
En sauvant la Grèce nous sauvons l’Euro et l’Europe.
Et cet épisode grec doit permettre de montrer au monde que les européens ont un destin commun.
Un Etat européen de peut être en faillite, si les marchés attaquent un autre pays de la zone euro, nous devrons nous mobiliser avec plus de force.
Mais au-delà, il est tant d’imaginer des régles de régulation différentes autres que le carcan du Pacte de stabilité et son plafond de 3% de déficit. Les pays de la zone euro ont besoin d’une gouvernance économique.
C’est ainsi que « le chacun pour soi » budgétaire pourra laisser la place à une approche plus solidaire.