La mise en accessibilité universelle est en marche. Le projet de loi habilitant le gouvernement à adopter des mesures législatives pour la mise en accessibilité des établissements recevant du public, des transports publics, des bâtiments d’habitation et de la voirie pour les personnes en situation de handicap a été examiné et voté les 10 et 11 juin 2014 à l’Assemblée Nationale.
La loi sur l’accessibilité de 2005 est une grande loi de la République. Elle constitue une avancée majeure vers une société inclusive. Nommé Ministre déléguée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion en 2012, j’ai constaté le manque de volonté politique pour être au rendez-vous de 2015. C’est pourquoi j’ai engagé la concertation et la mobilisation afin de sortir du blocage et d’aboutir à un compromis.
Le déficit d’accessibilité de la société n’est plus tenable et participe gravement aux discriminations que subissent les personnes en situation de handicap et plus largement, des millions de Français. J’espère que tout ce travail, accompli ensemble avec les associations, permettra de franchir une étape significative vers l’accessibilité universelle.
« Sans la mobilisation des militants et des familles, sans le perpétuel combat pour la reconnaissance par la société française que mènent les personnes en situation de handicap, rien de tout cela n’aurait été possible. Je sais que beaucoup auraient voulu plus, plus vite. Mais aujourd’hui, la mise en accessibilité universelle est en marche, et c’est grâce à vous » a déclaré Marie-Arlette CARLOTTI dans une lettre aux principales associations du champ du handicap.
Billets libellés concertation
Adoption des Agendas d’Accessibilité : la mise en accessibilité universelle est en marche !
La perte d’autonomie doit s’appuyer sur un financement solidaire
Maintes fois reporté, le débat sur la dépendance va enfin s’engager.
Le calendrier est encore un peu flou. Une étape de concertation devrait précéder une proposition de loi d’ici l’été 2011.
Mais l’objectif est clair, c’est la remise a plat du financement de la prise en charge des personnes âgées dépendantes.
Certes l’évolution de la démographie avec l’allongement de la durée de vie rend cette question cruciale. Mais dans un contexte de dette publique élevée, de restrictions budgétaires et plus généralement de recul de l’implication de l’Etat, les négociations risquent d’être serrées. Il va être difficile d’obtenir de l’Etat le financement nécessaire. Le coût de la réforme risque de peser lourdement sur le pouvoir d’achat des familles.
En effet, dès l’été 2010 un rapport d’une députée UMP préconisait déjà que le financement de la dépendance devrait se faire via des assurances privées. Elle proposait donc de souscrire une assurance obligatoire dès l’âge de 50 ans.
L’autre victime sera le Conseil général qui verra encore une fois ses charges s’alourdir.