Maintes fois reporté, le débat sur la dépendance va enfin s’engager.
Le calendrier est encore un peu flou. Une étape de concertation devrait précéder une proposition de loi d’ici l’été 2011.
Mais l’objectif est clair, c’est la remise a plat du financement de la prise en charge des personnes âgées dépendantes.
Certes l’évolution de la démographie avec l’allongement de la durée de vie rend cette question cruciale. Mais dans un contexte de dette publique élevée, de restrictions budgétaires et plus généralement de recul de l’implication de l’Etat, les négociations risquent d’être serrées. Il va être difficile d’obtenir de l’Etat le financement nécessaire. Le coût de la réforme risque de peser lourdement sur le pouvoir d’achat des familles.
En effet, dès l’été 2010 un rapport d’une députée UMP préconisait déjà que le financement de la dépendance devrait se faire via des assurances privées. Elle proposait donc de souscrire une assurance obligatoire dès l’âge de 50 ans.
L’autre victime sera le Conseil général qui verra encore une fois ses charges s’alourdir.
Billets libellés réforme
La perte d’autonomie doit s’appuyer sur un financement solidaire
Sarkozy Président, ce n’est pas une fatalité
Lors de sa prestation télévisée, Nicolas Sarkozy a beaucoup parlé de lui, peu des francais dont il n’entend pas la souffrance. C’est comme s’il n’y avait jamais eu, il y a quelques jours à peine, des dizaines de milliers de salariés dans les rues qui contestaient sa « réforme » des retraites aussi injuste qu’inefficace. Pour lui, ces 3 millions de français n’ont pas existé. J’ai été choquée par le mépris du Président de la Répubique qui a donné l’impression de ne pas vivre dans ce pays puisqu’il ne parle pas des gens de ce pays.
Esquive, défausse, hésitation, Nicolas Sarkozy affaibli n’a su parler que de lui même, montrant un spectacle pitoyable d’un Président sans vision, incapable de répondre aux préoccupations des français. Il a voulu paraître apaisé et calme dans la mesure du possible. Mais au-dela des postures, sa politique reste violente pour la plupart des ménages français.
Par expemple, le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2011 prévoit de nouvelles diminutions de prestations, pénalisant les foyers les plus modestes.
Car la part qu’ils consacrent à leur santé et aux dépenses familiales va une fois encore se trouver alourdie.
Pour tenter de résorber un déficit du régime général de 23,2 milliards d’euros fin 2010, le gouvernement poursuit sa logique de restrictions des prestations, baisse des remboursements des médicaments, forfait hospitalier en augmentation, hausse des cotisations des organismes de complémetaire santé.
Alors qu’en 2009, environ 23% des assurés ont déjà renoncé à se soigner pour des raisons financières, le chiffre risque de s’accroître.
Du côté des prestations familiales, les nouvelles ne sont pas meilleures. La prestation d’accueil du jeune enfant ne sera plus attribuée à compter de la date de naissance mais du mois suivant. La possibilité de verser les allocations logement de façon rétroactive (dans la limite des 3 mois) est également supprimée…
Autant d’économies de « bout de chandelle » qui vont pourtant peser lourd sur le pouvoir d’achat des français.
Mais peu importe pour le gouvernement qui poursuit sa logique de restriction et pour Nicolas Sarkozy qui reste sûr de lui, droit dans ses bottes!
Il est temps pour les socialites de proposer un projet alternatif qui fasse gagner la gauche en 2012. Car faire gagner la gauche ce sera aussi soulager l’ensemble des français.
Retraites : pour une réforme juste, efficace et durable
L’avenir des retraites inquiète les français. La fédération socialiste des Bouches-du-Rhône a organisé jeudi 10 juin 2010 une rencontre pour débattre sur les propositions du Parti sur cette réforme.
A mes côtés, Pascal Terrasse, député et président du conseil général de l’Ardèche avait répondu à l’invitation de Jean-Noël Guérini, président de la fédération socialiste des Bouches-du Rhône. Cette soirée fut riche d’échanges avec les militants venus nombreux et avec des interventions de responsables syndicaux, toujours très pertinentes.
Voici deux vidéos réalisées par les équipes du PS, l’une sur nos propositions pour les retraites et l’autre sur le financement.
et…
Retraites: que le PS discute au plus vite avec les organisations syndicales!
Notre système de retraite par répartition n’est pas assuré. Les réformes de la droite l’ont déja mis en danger.
Le niveau des pensions a baissé de 20% depuis la réforme Balladur et devrait continuer à baisser dans les années qui viennent. Un million de retraités vivent aujourd’hui au-dessous du seuil de pauvreté. Dans un même temps, l’âge moyen de départ à la retraite est passé, par la force des choses, à 61,6 ans en fin 2009 et passera sûrement à 62 ans en 2012. Ceux qui ont cotisé suffisamment pour partir avant 60 ans ne le peuvent pas, sauf exception.
A cause de cette situation, le système de retraite par répartition est mis en danger. De plus en plus de français, ceux qui le peuvent, doivent recourir à une retraite complémentaire pour avoir une pension décente. Et contrairement à ce que dit Nicolas Sarkozy, nos retraites ne seront pas financées jusqu’en 2020. Il y a donc urgence à trouver des solutions efficaces et justes.
Le PS veut sauvegarder le système par répartition, donner à chacun une retraite décente et maintenir l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans. La prise en compte de la pénibilité ainsi que la possibilité de partir avant 60 ans pour ceux qui ont leurs trimestres validés seraient des règles de justice. Il est temps de réfléchir à de nouvelles ressources pour financer un système de retraite qui fait l’identité française.
Ces principes sont partagés par la plupart des organisations syndicales. Il nous faut engager très vite le débat avec elles pour porter une réforme au service du progrès social.