Depuis plusieurs mois la crise sociale s’aggrave dans notre pays et dans notre département fortement marqué par les difficultés économiques. Face à la précarité de plus en plus grande, les acteurs qui interviennent sur le champ de la solidarité, collectivités, institutions, associations, doivent répondre à une multiplication des sollicitations et faire face à des besoins en constante augmentation.
La Caisse Nationale d’Allocations Familiales a lancé un signal d’alarme au gouvernement pour que celui-ci prenne conscience de la tension extrême que traverse l’institution qui ne peut plus remplir efficacement son rôle.
Dans les Bouches-du-Rhône, la Caisse d’Allocations Familiales qui est un maillon essentiel de la solidarité et de la protection sociale, a décidé de fermer la quasi- totalité de ses points d’accueil entre le 16 et le 27 mai 2011.
Cette décision, justifiée par un retard important dans le traitement des dossiers, dont 39 000 sont en souffrance, pénalise les usagers tout autant que les personnels de la C.A.F. 13.
Les effets de la Révision Générale des Politiques Publiques visant à ne remplacer qu’un départ à la retraite sur deux, conjugués à une restriction croissante des moyens et à l’accroissement des missions confiées à la CAF (gestion des impayés de loyers et trimestrialisation de l’Allocation Adulte Handicapé) sont à l’origine de cette situation.
Compte tenu de ces éléments, le Conseil général des Bouches du Rhône, réuni en Commission Permanente le 20 mai 2011,
- Apporte son soutien à la CAF 13 et à ses agents qui sont un acteur majeur de la solidarité et de la redistribution sociale dans notre département,
- Demande solennellement au gouvernement que des mesures soient prises pour permettre à la CAF de poursuivre ses missions de service public avec l’efficacité que l’on doit aux citoyens en situation de précarité.
Motion votée au conseil général des Bouches-du-Rhône le 20 mai 2011