L’interview par Daniel Schick de Marie-Arlette Carlotti. Réécoutez l’émission diffusée mardi 31 juillet 2012 à 7h50 sur Europe 1.
Billets libellés gouvernement
Merci !
Le 17 juin, vous avez confirmé votre volonté de changement en m’accordant 51,8% de vos suffrages.
Je veux vous exprimer ma reconnaissance pour cette victoire.
Je remercie toutes celles et ceux qui, tout au long de cette campagne, se sont mobilisés pour aller à la rencontre des Marseillaises et des Marseillais afin de les convaincre qu’il était temps de donner une autre image de notre ville et promouvoir de nouvelles pratiques politiques.
Avec ce vote, vous avez souhaité renouveler votre confiance à François Hollande et lui permettre d’avoir une majorité pour l’action.
D’ores et déjà, le gouvernement – paritaire et à l’image de la société – qu’il a demandé de former au Premier Ministre Jean Marc Ayrault et auquel j’ai l’honneur d’appartenir a commencé à mettre en œuvre les engagements qui ont été pris devant les Françaises et les Français.
Au gouvernement comme à Marseille, j’aurai à cœur de ne pas décevoir les espoirs et les attentes que vous avez placé dans ma candidature.
Ministre déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, je travaillerai pour combattre toutes les formes de précarité, améliorer le quotidien des personnes handicapées, garantir leurs droits et lutter contre les discriminations dont elles sont encore trop victimes.
Mais je resterai aussi, à vos côtés, à Marseille pour porter vos préoccupations au plus haut niveau de l’ Etat et pour poursuivre la rénovation que vous avez souhaité impulser dans notre ville en votant pour moi.
Première ministre marseillaise dans un gouvernement de gauche depuis Gaston Defferre, je compte bien faire entendre votre voix !
Merci encore à toutes et tous !
Sincèrement,
Marie Arlette Carlotti
Une table ronde pour le Grand conseil de la mutualité des Bouches-du-Rhône
Je me félicite de la lettre qu’a fait parvenir Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé Marisol Touraine au Directeur Général de l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-côte d’Azur au sujet de l’avenir du Grand Conseil de la Mutualité.
En lui demandant d’organiser dans les prochains jours une réunion en présence des organisations syndicales du Grand Conseil de la mutualité des Bouches-du-Rhône, la Ministre a clairement exprimé la volonté du gouvernement de ne pas abandonner les 1200 salariés de ce réseau de santé qui soigne près de 10% de la population du département et qui se retrouve aujourd’hui fragilisée par une situation financière préoccupante.
Ayant personnellement sensibilisé Mme Touraine à la nécessite de sauvegarder les œuvres sociales et les emplois des centres de santé mutualistes, je me réjouis de son souhait de s’impliquer totalement dans ce dossier pour tenter de parvenir, avec l’ensemble des interlocuteurs impliqués, à dégager des solutions viables pour le devenir de cette institution.
Ministre de tous les Français, je continuerai cependant demain au Gouvernement à faire entendre la voix des Marseillaises et des Marseillais qui ont, plus que jamais, besoin dans un contexte de crise où même l’accès à la santé peut être remis en cause de voir leurs attentes et leurs revendications être prises en compte et portées au Gouvernement.
Mise à jour du 5 juin 2012 : le courrier de Mme Touraine à Mme Carlotti (pdf)
Oui, Fralib doit vivre !
En début de semaine, les salariés de l’usine FRALIB ont proposé de reprendre l’activité de production d’infusions L’Eléphant et de thés Lipton sur le site de Gémenos (Bouches-du-Rhône) promis à la fermeture, une proposition rejetée par le groupe néerlandais Unilever.
182 salariés sont directement menacés de chômage en 2011. Le Gouvernement doit prendre ses responsabilités afin de sauver l’avenir de l’entreprise.
Les responsables locaux doivent être aux côtés des salariés avec le même courage et la même détermination dont font preuve les « FRALIB » afin de défendre la marque et un savoir-faire vieux de 78 ans.
Le groupe Unilever ne peut décemment pas fermer l’usine de Gémenos, groupe qui a annoncé le rachat en septembre dernier, de l’américain Alberto Culver pour 3,7 milliards de dollars !
Dans un contexte économique extrêmement tendu, au moment où le chômage redevient la première préoccupation des français, le groupe Unilever doit soit revenir sur sa décision, soit tenir compte de la nouvelle proposition des salariés en accompagnant une reprise.
Il en a les moyens financiers, il en a le devoir moral.
Mes précédents articles sur ce sujet :
- Fralib : une table ronde et une mobilisation qui se poursuit
- FRALIB : 182 salariés luttent pour le maintien de leurs emplois
- Fralib, solidarités avec les salariés.
Réforme des retraites : nous aussi on continue !
Comme des milliers de salariés, les socialistes ne sont pas résignés.
La mobilisation contre la réforme des retraites qui continue après le vote de la loi est un cinglant démenti pour le gouvernement qui pensait avoir gagné le combat.
Les socialistes des Bouches-du-Rhône seront samedi 6 novembre sur le Vieux-Port de Marseille afin de demander à Nicolas Sarkozy de sursoir à la promulgation de la loi et d’ouvrir de vraies négociations avec les organisations syndicales.
Si le Président de la République continu à ne pas vouloir entendre le message que leur adresse une grande majorité de Français : rendez vous en 2012. Car c’est dans les urnes que se jouera la dernière bataille.
Le Parti Socialiste qui a accompagné l’action des organisations syndicales, a fait son travail au Sénat et à l’Assemblée Nationale. Il a fait aussi des propositions pour pérenniser le système des retraites par répartition, maintenir la retraite à 60 ans et faire porter l’effort financier sur tous les revenus et principalement ceux du capital.
Si nous gagnions en 2012, nous reviendrons sur cette réforme des retraites et nous organiserons un large débat avec l’ensemble des partenaires sociaux pour une réforme juste, efficace et durable des retraites.
Réforme des retraites : forte mobilisation pour la manifestation à Marseille
J’ai participé hier à la manifestation marseillaise contre la réforme des retraites proposée par le Gouvernement. La mobilisation a été massive sur le Vieux Port, où j’ai défilé avec de nombreux élus et militants socialistes.
Selon des chiffres du Conseil d’orientation des retraites (COR), le projet de réforme des retraites du gouvernement est tout à fait inefficace. En plus de viser particulièrement les hommes et les femmes qui ont commencé à travailler tôt, les salariés ayant un emploi pénible et les femmes, les mesures proposées par le ministre Eric Woerth ne permettent pas de financer durablement le système des retraites.
Je vous invite à retrouver les propositions du Parti socialiste, pour le financement de nos retraites : www.parti-socialiste.fr/retraites
Une réforme territoriale qui risque de compliquer la vie des citoyens
Afin de mieux comprendre la situation, voici six questions sur la réforme des collectivités territoriales et mes réponses :
1) L’un des axes de la réforme est la suppression de la clause de compétence générale. A quoi sert cette clause ?
Elle nous permet de prendre des initiatives en fonction du contexte local.
Par exemple dans le département des Bouches-du-Rhône, nous agissons en matière de santé publique en aidant nos hôpitaux à acquérir des équipements de pointe, en luttant contre la fracture numérique grâce à l’opération « Ordina 13 ». Tout cela et bien d’autres actions seront interdites si on supprime cette clause. Nous devrons même cesser de subventionner les associations alors que nous en aidons aujourd’hui plus de 7000 avec un budget de 80 Millions d’euros.
2) Le Département est le premier financeur des communes, comment va-t-il continuer à l’être ?
Le gouvernement veut couper le lien naturel qui unit communes et Département. Or la plupart des communes des Bouches-du-Rhône, en particulier Marseille, ne pourront assumer seules le cout des équipements dont elles ont besoin : une crèche, un transport en commun, une route. Qui va les aider ? L’Etat ? Alors qu’il cumule un déficit de 138 milliards d’euros !
3) Vous êtes opposée à la suppression de la taxe professionnelle ? Pourquoi ?
Ne soyons pas naïfs ! La Cotisation économique territoriale annoncée ne compensera jamais la TP qui était la principale ressource des collectivités. L’Etat nous transfère sans cesse de nouvelles charges : entretien des routes nationales, personnel des collèges…..cette suppression de la TP est donc aberrante. En plus c’est un contre sens économique car sa suppression va transférer le poids de l’impôt sur les seules familles.
4) Le gouvernement dit que les collectivités dépensent trop, qu’il faut les « mettre à la diète » ?
Il faut traduire cette expression par « réduire les services aux citoyens ». Normal pour un gouvernement qui supprime des hôpitaux, ferme des bureaux de poste ou des tribunaux.
En fait, on veut nous contraindre à faire des choix impossibles : moins de transports en commun, moins d’aide aux personnes âgées ? Moins de protection contre les incendies ? Moins de cultures ? Moins de sécurité sur les routes ? Moins de logements sociaux ? Les Collectivités locales investissent pour le mieux vivre des citoyens. Regardez les collèges dont s’occupent le Département depuis 20 ans, ils sont beaux, fonctionnels et respectueux de l’environnement. Le Collège Longchamp qui fait entièrement peau neuve, qui va couter 26 127 000 euros au Conseil Général, va embellir notre quartier.
5) Depuis 30 ans, l’Etat transfère des responsabilités aux Départements, là c’est une marche arrière ?
L’Etat nous a confié ce qu’il y a de plus sensible : protection de l’enfance, insertion, services d’incendie et de secours, aide aux personnes handicapées et aux personnes âgées dépendantes… Maintenant il veut nous supprimer. Où est la logique ?
6) Cette réforme est un peu technique, comment intéresser les citoyens ?
On essaye de faire croire qu’elle est purement technique. On argumente avec des propos démagogiques : « on va supprimer la moitié des élus et tout ira mieux ». Avec un élu pour 40 000 habitants, on va perdre en proximité, c’est évident. La vérité c’est qu’on veut tuer la décentralisation et le mobile est idéologique : réduire à néant un héritage de la gauche, reconcentrer le pouvoir à Paris en mettant les collectivités sous tutelle financière et politique. Cette réforme, si elle passe, aura un impact considérable sur la vie quotidienne des citoyens. Le gouvernement pense que les français ne réagiront pas, c’est faux. Un sondage récent comptabilise 83 % d’opposants à la disparition des Départements. C’est pour cela que je soutien l’idée d’un référendum. Si le gouvernement est sur du soutien de français, pourquoi ne le fait-il pas ?
Soutenez le service public de La Poste
En cette rentrée 2010, défoulez-vous et soutenez La Poste en cliquant sur le lien suivant : Touche pas à ma poste
Ce jeu est produit par le secrétariat national chargé des services publics du Parti Socialiste.
Passer vos nerfs sur ce jeu suite au vote de la droite à l’Assemblée nationale ouvrant la voie à la privatisation de La Poste pourra s’avérer utile… Et même amusant !