Le jeudi 9 octobre 2014, l’UMP a présenté une proposition de loi à l’Assemblée Nationale, visant à casser le code du travail et la protection sociale des salariés. L’UMP propose ni plus ni moins que le programme du MEDEF devienne une loi. Les députés socialistes ont rejeté cette proposition de loi de régression et de défiance vis-à-vis des forces sociales.
Sous prétexte de « simplifier » le code du travail, la droite propose la suppression pure-et-simple des 35h et le retour aux 39h, réduisant ainsi le pouvoir d’achat des salariés. En reprenant les arguments approximatifs du patronat, la droite oublie que grâce à un faible taux de travail à temps partiel, la France a en réalité un temps de travail hebdomadaire effectif dans la moyenne des pays de la zone euro. Comme avec le retour de Nicolas Sarkozy, l’UMP ne sait que regarder en arrière et rêve d’un capitalisme sauvage et d’exploitation.
En voulant abroger les dispositions relatives à la durée minimale du travail, la droite nous annonce le pire de ce qui peut se faire en Europe avec la possibilité de créer des contrats 0h. Alors que la gauche agît pour la compétitivité de notre économie, pour la droite, la précarité doit devenir la règle. Les jeunes ne sont pas non plus épargnés, ils sont au contraire la cible. Dans la droite ligne du MEDEF, le groupe UMP a proposé de supprimer les avancées de la gauche accordées aux stagiaires.
Emplois d’avenir, conférences sociales, aides à l’apprentissage, simplification des normes et des procédures, baisse du cout du travail, encadrement des stages, droits rechargeables, garantie jeune, formation professionnelle : alors que le gouvernement et la majorité parlementaire avancent, dans le dialogue avec les partenaires sociaux, la droite nous promet des mesures idéologiques, dangereuses et dogmatiques. Face à ceux qui ont décidé d’attaquer le code du travail de toute part, Marie-Arlette Carlotti et l’ensemble de son groupe ont défendu les acquis sociaux des salariés de notre pays. Aujourd’hui, Marie-Arlette Carlotti a porté avec force une motion de renvoi qui a fait échec à cette nouvelle provocation injuste et inefficace.
« Notre méthode, c’est un dialogue social de qualité, un dialogue social qui n’entrave pas la vie de l’entreprise, au contraire. Toute modification du droit du travail doit intervenir après discussion avec les partenaires sociaux » a déclaré Marie-Arlette Carlotti.