La crise économique qui frappe toute l’Europe suscite des réactions violentes, des réactions de repli et de rejet.
La responsabilité des élus de la République est de ne pas céder à ces réactions, encore moins de les susciter. Être un élu de la République, c’est en défendre les valeurs, quelques que soient les circonstances, trouver les mots qui apaisent et se montrer garant de la cohésion.
Les propos qui ont été tenus à Marseille par plusieurs élus sur les campements de Roms témoignent de l’irresponsabilité notoire de ces élus qui attisent les peurs et les ressentiments, qui font de la misère leur fonds de commerce, là où leur devoir est de proposer des solutions.
La légitimation de la violence par des élus de la République est indigne du mandat qui leur a été confié.
La démagogie et le populisme, sont les cancers de la démocratie. Une nouvelle gouvernance à Marseille passe aussi par l’affirmation nette et claire des principes de la République par des élus qui refusent de troquer leur autorité pour des calculs politiciens.
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Être élu, c’est être responsable
Interview de Marie-Arlette Carlotti sur France Culture
A partir de 18min30 :
Accessibilité : la démarche exemplaire initiée par le festival des Eurockéennes
Marie Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion s’est rendue à Belfort (90) pour assister au Festival des Eurockéennes dont on fête la 25ème édition. A cette occasion, a été présenté un dispositif d’accessibilité innovant déployé pour accueillir sur le site du festival tous les publics, quels que soient leurs éventuels handicaps.
Elle était accompagnée d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication. Les ministres ont salué la démarche exemplaire initiée par le festival des Eurockéennes et souhaité que davantage d’acteurs s’en inspirent.
« Je souhaite, avec le gouvernement, impulser l’accessibilité universelle en France, et l’accès à la culture en est un des piliers essentiels » a déclaré Marie-Arlette Carlotti qui prépare le comité interministériel du handicap qui sera prochainement réuni par le Premier ministre. « La mutualisation des moyens d’accessibilité évènementielle est une réponse efficace au défi de la loi de 2005 qui fait de la participation et de la citoyenneté des personnes handicapées un impératif » a ajouté la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion.
Lors de son précédent déplacement à Belfort le 30 mai dernier, Marie-Arlette Carlotti avait signé avec Jean-Marc Pautras, président de l’association Territoire de musique, et Yves Ackermann, président du Conseil général du Territoire de Belfort, une charte d’engagements pour l’accessibilité du festival des Eurockéennes. Avec pour objectif de faciliter l’information, l’accès, l’accueil et la circulation des festivaliers en situation de handicap. La charte prévoit également l’engagement des organisateurs du festival à fédérer d’autres festivals autour d’une dynamique commune, notamment pour mutualiser les dispositifs d’accessibilité. Le dispositif d’accessibilité sera déployé après les Eurockéennes, sur les sites du festival des Vieilles Charrues puis sur celui du festival Rock-en-Seine.
Un accès aux soins pour les plus fragiles : la CMU-C revalorisée au 1er juillet 2013
Suite à la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et l’inclusion sociale, le gouvernement s’est engagé à relever le plafond de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’aide à la complémentaire santé (ACS). Le plafond de la CMU-C, et par conséquent celui de l’ACS, sera revalorisé de 8,3% au 1er juillet 2013.
Cette mesure du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale permettra à 750 000 personnes supplémentaires (400 000 nouveaux bénéficiaires de la CMU-C et 350 000 de l’ACS), de bénéficier d’une aide à la complémentaire.
Inauguration de la maison relais Claire Lacombe à Marseille
Intervention de Marie-Arlette Carlotti lors de l’inauguration de la maison relais Claire Lacombe à Marseille le 10 juin.
« Je suis avec vous car il semblerait que l’association Habitat alternatif social (HAS) ait encore frappé en quelque sorte ! Encore innové ! HAS a déjà quelques belles réussites à son actif, comme le projet Marabout.
Cette maison relais doit beaucoup à votre ingéniosité, à votre engagement pour la Solidarité. Mais elle doit aussi à la volonté de Marseille Habitat, de la Fondation Abbé Pierre, de la direction départementale de la cohésion sociale, du théâtre des Bernardines… bref, elle doit à l’intelligence collective qui est la marque de fabrique de l’innovation sociale.
Je veux saluer cette réalisation, et saluer plus généralement votre travail.
Un travail qui repose sur des valeurs auxquelles je suis comme vous extrêmement attachée, des valeurs que j’ai portées haut et fort dans la Conférence de Lutte contre la Pauvreté que j’ai organisée au nom du gouvernement en 2012. Ces valeurs, ce sont celles de la République. La République est un idéal qui a besoin d’être préservé et entretenu.
Cet idéal qui est menacé par les discours de stigmatisation; il est menacé par les discours de défiance ; et il est menacé par notre apathie face à ces discours.
Nous devons trouver la force quotidienne de dire non aux petites et aux grandes injustices.
Celle qui consiste à rendre les personnes démunies responsables de leur dénuement est insupportable. La pauvreté ne se choisit pas !
Celle qui confond les honnêtes gens et les tricheurs est abjecte. La fraude fiscale est bien plus importante que la fraude sociale.
Celle qui veut protéger la fortune et la rente mais vilipender la solidarité est insensée.
Je salue votre travail, car je veux que pour chaque personne en France, la République s’exprime concrètement, dans la vie quotidienne. Je veux que les personnes qui ont des droits en bénéficient réellement. Et c’est ce que vous faites en accompagnant des femmes démunies, des femmes fragilisées vers le droit commun.
Vous faites œuvre de cohésion et nous en avons absolument besoin dans la période délicate que nous traversons.
Cette cohésion n’est possible que si toute la société se met en mouvement. Le politique certes a une responsabilité particulière, évidemment. (Et vous pouvez compter sur moi pour ne pas reculer devant cette responsabilité.)
Mais cela serait insuffisant.
Et c’est là qu’intervient l’innovation sociale. L’innovation sociale, ce sont des acteurs qui, au niveau d’un territoire, se rencontrent, se parlent et imaginent ensemble des formes de solidarité.
L’innovation sociale, c’est aussi une façon de concevoir nos politiques sociales. Une conception qui ne se ferait plus unilatéralement « par le haut », au niveau de l’Etat, mais aussi, « par le bas », avec le concours de l’ensemble des acteurs locaux, institutionnels et associatifs. Et surtout avec les personnes concernées par les politiques publiques elles-mêmes.
Leurs remontées du terrain, permettent, j’en suis certaine, d’améliorer considérablement nos dispositifs, de tenir toujours mieux compte de la réalité des expériences et des parcours de vie.
Il est fondamental de miser sur les capacités des personnes démunies, de miser sur leur autonomie. C’est ce que j’ai fait en associant les personnes démunies à l’élaboration et au suivi du Plan Pauvreté.
C’est ce que vous faites en proposant aux femmes hébergées, à travers le théâtre, de s’exprimer et de créer.
Je sais que d’épreuves pénibles peut surgir le beau ; je sais que d’expériences personnelles, singulières, peut se construire le commun.
Je suis donc très optimiste et très enthousiaste quant à votre initiative.
Une initiative salutaire car vous prenez en compte l’un des nouveaux visages de la pauvreté : celui de femmes mûres qui sont à la rue.
Soutenir les femmes, toutes les femmes, pour lutter contre les inégalités et prévenir les ruptures doit être notre objectif.
Cela passe (entre autres), par le fait de reconnaître la place des femmes dans notre société, et dans notre histoire.
Rien de ce qui se passe à Marseille ne m’est indifférent, vous le savez. Je serai justement amenée prochainement à discuter l’égalité entre les femmes et les hommes dans notre ville. L’une des choses que je dirai est que je veux promouvoir les femmes dans l’espace public. Je veux que nos rues, nos places, nos bâtiments, portent le nom de femmes qui se sont illustrées dans les arts, dans la littérature, dans les sciences, dans la politique.
Si en plus, elles sont marseillaises…
Alors, pour toutes ces raisons, je souhaite beaucoup de succès à la « maison relais » Claire Lacombe.
Je vous remercie. »
Marseille mérite une gouvernance exemplaire
Rien n’est aussi important que la relation de confiance qui lie une nation à ses représentants. Sans cette confiance, notre démocratie représentative s’effondre. La possibilité même de gouverner se dissout.
Chaque « affaire », chaque compromission d’un élu de la République sape la démocratie et alimente les discours populistes. Des discours qui n’apportent aucune perspective mais qui flattent nos sentiments les moins nobles : le ressentiment, le dégoût, la suspicion.
Au plus haut sommet de l’Etat, comme dans chaque collectivité de France, l’honnêteté et la transparence doivent être la règle.
Le Président de la République a montré sa détermination à défendre une République exemplaire. Il a pris des décisions lourdes pour assurer aux Français la probité de l’action publique.
Cette exigence d’une République exemplaire, je veux la porter dans ma ville, à Marseille.
Jour après jour, Marseille est accablée par les articles qui mettent en cause certains de ses élus. Des élus qui par leur dévoiement alimentent la désespérance. Des élus qui jettent l’opprobre sur la classe politique dans son ensemble alors même que la très grande majorité est entièrement dévouée à l’intérêt général. Il ne s’agit pas d’un affrontement partisan entre la Gauche et la Droite, mais de l’urgence absolue de sortir d’un système pernicieux qui s’est installé au fil des années, et qui ruine toute ambition de changement.
Ce système, c’est celui des arrangements, celui des combines, des pistons. Un système dans lequel les citoyens sont soumis au bon vouloir des élus pour obtenir ce à quoi ils ont pourtant le droit : une place en crèche, un logement social, un emploi public…
Pour rétablir la confiance à Marseille, il n’y a qu’une seule voie à emprunter. Elle est semée d’obstacles qui s’appellent conservatisme, clientélisme, démagogie et populisme. Cette voie, c’est celle d’une gouvernance exemplaire.
Je m’engage à mettre fin à ce système arbitraire et opaque qui mine notre cité. Je m’engage à normaliser le fonctionnement des institutions municipales et à y remettre de la justice. Je veux réinsuffler de la confiance à Marseille, condition sine qua non de son rebond.
Le premier acte de ce changement de cap, c’est de confier la responsabilité de la gouvernance municipale à des hommes et des femmes intègres. Il n’y aura sur mes listes aucune personne qui confond intérêt général et intérêt particulier. La politique, c’est servir ; ce n’est pas se servir.
Le second acte du rétablissement de la confiance à Marseille, c’est un exercice du pouvoir irréprochable. Le sens moral de ceux qui représenteront les Marseillais est essentiel. Mais je ne crois pas qu’il y ait une fois pour toutes les purs d’un côté et les voyous de l’autre. Alors, pour empêcher les abus, nous mettrons en place des garde-fous, des procédures claires et connues de tous.
L’argent public, les biens publics, doivent être gérés publiquement. L’ensemble des forces politiques seront associées à l’attribution des logements sociaux et des places en crèche. Chaque demandeur saura quelle est sa place dans la file, la raison de son classement, et le temps approximatif qu’il aura à attendre. Il est inadmissible que des Marseillais soient contraints de confier leur enfant à des crèches clandestines, en raison des dysfonctionnements et des carences du service public.
Le pouvoir ne sera pas accaparé ; il ne sera pas celui d’un clan mais restera aux mains des Marseillais. Je confierai la Présidence de la commission des finances à un élu d’opposition. Chaque élu devra rendre compte de son mandat, chaque semestre, à ses électeurs.
Je me consacrerai à 100% à donner un nouvel élan à ma ville. Le non-cumul avec un mandat parlementaire sera la règle pour l’ensemble de mon exécutif, adjoints au Maire de Marseille et Maires d’arrondissement. Marseille vaut bien un mandat unique.
Les membres de cet exécutif devront par ailleurs établir une déclaration détaillée de patrimoine qui sera publiée et contrôlée.
Je connais les Marseillaises et les Marseillais ; je connais les acteurs de la vie politique à Marseille. Je sais qu’ils souffrent de l’image que renvoie leur ville. J’ai la volonté et l’indépendance nécessaires pour défendre avec fermeté et intransigeance nos règles communes. Je travaillerai en bonne intelligence avec l’ensemble des forces politiques, économiques et syndicales mais aucune ne sera en mesure de me dicter ma conduite. Tout ce que je ferai, je le ferai dans l’intérêt de Marseille et des Marseillais.
Marie-Arlette Carlotti
Les collectivités territoriales marseillaises doivent prendre leurs responsabilités pour l’emploi des jeunes
Marie-Arlette CARLOTTI appelle les collectivités territoriales marseillaises à prendre leurs responsabilités pour l’emploi des jeunes.
«Le combat de l’emploi doit être mené partout et par tous. A Marseille où le chômage frappe plus durement qu’ailleurs en France, à Marseille où 13.000 jeunes sont recensés par la mission locale, les collectivités locales qui restent inactives sont coupables.»
Chaque opportunité doit être saisie, chaque piste doit être exploitée dès lors que l’emploi des Marseillais est en jeu.
Le Gouvernement a notamment mis à la disposition des collectivités territoriales un outil précieux pour mettre le pied à l’étrier des jeunes : les emplois d’avenir. A peine 40 contrats sont prévus par la Mairie de Marseille, 150 par le Conseil général des Bouches-du-Rhône. C’est trop peu.
Ces emplois d’avenir ne règleront pas la question du chômage à eux seuls, mais ils sont une chance pour les jeunes d’acquérir une première expérience significative et de se former. Ils sont également une chance pour les employeurs de profiter de l’énergie d’une génération qui ne demande qu’à faire ses preuves.
Alors qu’il y a urgence, les collectivités marseillaises ne semblent pas prendre la mesure de l’enjeu.
Marie-Arlette CARLOTTI appelle instamment les élus locaux à s’emparer des emplois d’avenir pour donner de nouvelles perspectives à une jeunesse inquiète de son avenir.
Promotion du Cécifoot à Marseille avec Marie-Arlette Carlotti
Marie-Arlette Carlotti a donné vendredi 17 mai 2013 le coup d’envoi d’un match de démonstration entre les joueurs de l’équipe marseillaise de Cécifoot et l’équipe de France vice-championne paralympique à Londres. Pour l’occasion, 800 m2 de gazon synthétique et un terrain adapté ont vu le jour sur le parvis des Archives départementales (ABD Gaston Defferre).
A Marseille, la promotion du Cécifoot est assurée notamment par l’association Méditerranéenne pour l’Intégration des Déficients Visuels. A l’issue de la rencontre, Marie-Arlette Carlotti a annoncé son souhait de voir se créer un centre régional d’entrainement du cécifoot, comme cela existe à Paris ou à Bordeaux.
Marie-Arlette Carlotti assiste à un match de… par macarlotti
