Avec deux autres de mes collègues socialistes à l’Assemblée nationale, nous avons pris l’initiative de présenter un amendement (lire) à l’article 2 pour avancer vers un compromis sur le projet de loi travail avec l’ensemble du groupe « Socialiste, Ecologiste et Républicain ».
Déposé vendredi, notre amendement a recueilli en 1 jour 122 signataires, marquant ainsi la volonté d’une grande partie du groupe de sortir de ce débat mortifère sur l’article 2, et la volonté de rassemblement des députés socialistes « frondeurs » et « loyalistes ».
Il vise à assurer qu’un accord d’entreprise ne puisse pas fixer une rémunération des heures supplémentaires inférieure à 25% de majoration pour les 8 premières heures supplémentaires et à 50% pour les suivantes.
Notre volonté est d’avoir des débats, riches et nécessaires, pour clarifier ce texte, décrédibilisé aujourd’hui par cet article 2 qui présente un risque de « dumping social ».
Nous nous battrons jusqu’au bout pour porter un projet de loi qui protège avant tout les droits des salariés, qui ne peuvent pas travailler plus pour gagner moins !
C’est comme cela que nous éviterons un nouvel usage du 49.3.

Marie-Arlette Carlotti attire l’attention de M. le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports sur la nécessité de veiller à ce qu’aucun match de football professionnel ne soit organisé, partout en France, le 5 mai, en hommage aux victimes du drame de Furiani du 5 mai 1992. 23 ans après l’une des plus grandes catastrophes de l’Histoire du sport, la France toute entière a le devoir d’honorer la mémoire de milliers de victimes, de familles meurtries. 23 après après avoir marqué symboliquement une minute de silence à l’Assemblée nationale, il est temps de donner suite et de poursuivre notre travail de mémoire. Le collectif des victimes de Furiani et l’ensemble des groupes de soutien ont déjà entrepris un formidable travail, que nous devons reconnaître. Aujourd’hui, seules les finales de la coupe de France ou de la Ligue ainsi que les matchs Corses ont été suspendus par la FFF. Cela n’est pas suffisant. Le drame du 5 mai 1992 ne concerne pas que les Corses, mais tous les Français. Au regard des valeurs de respect, d’humilité, et de fraternité qui sont au cœur des fondements même de notre République, nous devons appeler l’ensemble des autorités françaises organisatrices de manifestations sportives à ne plus disputer de match de football le 5 mai. Que peut entreprendre le gouvernement pour aller dans ce sens et reconnaître enfin le drame de Furiani comme un drame national ?