Marie-Arlette Carlotti attire l’attention de M. le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports sur la nécessité de veiller à ce qu’aucun match de football professionnel ne soit organisé, partout en France, le 5 mai, en hommage aux victimes du drame de Furiani du 5 mai 1992. 23 ans après l’une des plus grandes catastrophes de l’Histoire du sport, la France toute entière a le devoir d’honorer la mémoire de milliers de victimes, de familles meurtries. 23 après après avoir marqué symboliquement une minute de silence à l’Assemblée nationale, il est temps de donner suite et de poursuivre notre travail de mémoire. Le collectif des victimes de Furiani et l’ensemble des groupes de soutien ont déjà entrepris un formidable travail, que nous devons reconnaître. Aujourd’hui, seules les finales de la coupe de France ou de la Ligue ainsi que les matchs Corses ont été suspendus par la FFF. Cela n’est pas suffisant. Le drame du 5 mai 1992 ne concerne pas que les Corses, mais tous les Français. Au regard des valeurs de respect, d’humilité, et de fraternité qui sont au cœur des fondements même de notre République, nous devons appeler l’ensemble des autorités françaises organisatrices de manifestations sportives à ne plus disputer de match de football le 5 mai. Que peut entreprendre le gouvernement pour aller dans ce sens et reconnaître enfin le drame de Furiani comme un drame national ?
Question n° 18-00569 publiée le 12 mai 2015