Depuis plusieurs jours, c’est le silence du gouvernement face à la catastrophe de la rue d’Aubagne à Marseille.
Julien Denormandie, Ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la Ville et du logement, était pourtant venu sur les lieux du drame, promettre « une action déterminée » et une « politique très volontariste ».
Il a demandé au Préfet de diligenter un audit, puis plus rien ! Le Ministre est silencieux.
Pourtant des drames humains continuent à se jouer à Marseille.
A ce jour, près de 1800 personnes sont délogées du jour au lendemain, dans la précipitation, sans avoir été préalablement prévenu par un arrêté d’expulsion.
Ici le droit n’est pas respecté.
Et tous les jours le nombre des évacués augmente. Le phénomène désormais touche tout le centre ville.
Au même moment des centaines de familles sont maintenues, dans leurs logements indignes, pourtant frappés d’un arrêté de péril depuis plusieurs années.
Malgré la bonne volonté des salariés qui accueillent les personnes dans la cellule de crise de la rue Bauveau, Ville, Département et Métropole sont dépassés. Incapables de gérer une situation qui s’aggrave de jour en jour (attestations d’expulsion qui tardent, pas d’accompagnement pour les démarches administratives, opacité du relogement,…).
Je demande à l’Etat de prendre la main, de se substituer aux collectivités locales incompétentes afin de coordonner les actions d’accompagnement et de prise en charge des familles sinistrées.
Face aux défaillances de la Mairie, Marseille a besoin d’un Etat fort pour sortir de la crise.
Monsieur le Ministre, ne vous défilez pas !
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