Intervention de Marie-Arlette Carlotti lors de la discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013, à l’Assemblée nationale le mardi 23 octobre 2012 :
Billets libellés solidarité
La majorité de gauche au Conseil général des Bouches-du-Rhône inquiète sur la montée des précarités
Depuis plusieurs mois la crise sociale s’aggrave dans notre pays et dans notre département fortement marqué par les difficultés économiques. Face à la précarité de plus en plus grande, les acteurs qui interviennent sur le champ de la solidarité, collectivités, institutions, associations, doivent répondre à une multiplication des sollicitations et faire face à des besoins en constante augmentation.
La Caisse Nationale d’Allocations Familiales a lancé un signal d’alarme au gouvernement pour que celui-ci prenne conscience de la tension extrême que traverse l’institution qui ne peut plus remplir efficacement son rôle.
Dans les Bouches-du-Rhône, la Caisse d’Allocations Familiales qui est un maillon essentiel de la solidarité et de la protection sociale, a décidé de fermer la quasi- totalité de ses points d’accueil entre le 16 et le 27 mai 2011.
Cette décision, justifiée par un retard important dans le traitement des dossiers, dont 39 000 sont en souffrance, pénalise les usagers tout autant que les personnels de la C.A.F. 13.
Les effets de la Révision Générale des Politiques Publiques visant à ne remplacer qu’un départ à la retraite sur deux, conjugués à une restriction croissante des moyens et à l’accroissement des missions confiées à la CAF (gestion des impayés de loyers et trimestrialisation de l’Allocation Adulte Handicapé) sont à l’origine de cette situation.
Compte tenu de ces éléments, le Conseil général des Bouches du Rhône, réuni en Commission Permanente le 20 mai 2011,
- Apporte son soutien à la CAF 13 et à ses agents qui sont un acteur majeur de la solidarité et de la redistribution sociale dans notre département,
- Demande solennellement au gouvernement que des mesures soient prises pour permettre à la CAF de poursuivre ses missions de service public avec l’efficacité que l’on doit aux citoyens en situation de précarité.
Motion votée au conseil général des Bouches-du-Rhône le 20 mai 2011
Mais quel est ce pays où l’on contraint les policiers à faire la grève de la faim ?

Nicolas SARKOZY sacrifie la sécurité des marseillais au nom de l’économie.
Toujours moins de Services Publics, toujours moins de fonctionnaires, demain 140 policiers risquent de quitter la ville.
Je veux marquer ma solidarité avec les policiers qui travaillent dans des conditions de plus en plus difficiles et avec leurs familles qui méritent d’être traitées dignement.
Relancer une construction européenne capable de peser sur la mondialisation
Nous vivons dans un monde dont la richesse globale est sans précédent. Mais cette richesse n’a jamais été aussi mal répartie. La fortune des trois personnes les plus riches du monde dépasse le PIB cumulé des 48 pays les plus pauvres.
C’est le défi majeur de notre époque. Un défit dont dépend le sort de plus de la moitié de l’humanité, celle qui vit avec moins de 1 dollars par jour.
Parce que solidarité et internationalisme sont nos valeurs fondatrices, c’est au Parti Socialiste de structurer le débat politique sur les enjeux de solidarité internationale, de bâtir un projet pour la France, un projet pour l’Europe, qui porte notre vision du Monde.
I – Europe : l’heure de la refondation
« L’Europe se fera dans les crises, et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises » disait Jean Monet, le père fondateur.
La crise est bien là, qui semble s’aggraver au fil du temps. Cependant, rien n’indique aujourd’hui que cette crise sera salutaire.
L’Europe a besoin d’une refondation autour d’un projet politique ambitieux, celui d’une Europe fédérale, sociale et démocratique, une Europe politique au service d’un monde plus juste.
Si les socialistes réaffirment leur envie d’Europe, ce n’est pas pour la substituer à la Nation, qui reste le cadre irremplaçable de la citoyenneté. On ne peut effacer les histoires, les langues, les cultures de chacun de nos pays. En revanche, l’Union européenne est une fédération dans laquelle les Etats ont décidé de mettre en commun leurs échanges économiques, de libérer la circulation des personnes, de développer des politiques communes dans les domaines où l’harmonisation est nécessaire pour renforcer, réguler et encadrer le marché. Elle est une communauté de valeurs et un espace de démocratie.
Mais beaucoup de nos concitoyens n’y croient plus. L’Union Européenne apparait trop lointaine, trop technocratique, trop contraignante. Loin des préoccupations des citoyens et incapable d’apporter les réponses qu’ils attendent.
L’enjeu majeur aujourd’hui de l’Europe est de réussir à combler le fossé qui se creuse entre elle et les citoyens à partir d’institutions démocratiques, Conseil, Commission, Parlement et Cour de Justice et de politiques protectrices et au service de la justice sociale.
En la matière les socialistes doivent faire preuve d’audace.
L’Europe demeure le cadre le plus approprié face à la mondialisation. Elle constitue une communauté de valeurs, un espace de démocratie, elle est facteur de paix dans un monde qui demeure dangereux.
II – Une Europe forte au service d’un monde plus juste
C’est d’abord à l’échelle européenne que le combat pour un monde plus juste et plus solidaire doit être mené.
Alors que s’affirme des puissances de tailles continentales, nous voulons une Europe politique qui assume son rôle dans le monde en se dotant d’une politique étrangère commune afin de s’ériger en rempart face à la mondialisation. Nous voulons une Europe solidaire qui choisit son camp et se range résolument du côté des pays les plus pauvres.
Oui un autre monde est possible. Celui-ci marche sur la tête…
l’Europe solidaire a un sens
Il était temps! L’espace européen est un espace solidaire. La Grèce n’est pas seule au monde, elle fait partie de l’Europe et c’est tout naturellement que les pays de la zone euro auraient du se mobiliser pour la soutenir. C’est dommage que nous ayons perdu neuf mois pour nous y résoudre. Mais l’Allemagne s’est crispée. Il est vrai que 70% des Allemands y sont opposés, comment ne pas en tenir compte à la veille d’échéances électorales importantes pour assoir la majorité de la Chancellière?
En sauvant la Grèce nous sauvons l’Euro et l’Europe.
Et cet épisode grec doit permettre de montrer au monde que les européens ont un destin commun.
Un Etat européen de peut être en faillite, si les marchés attaquent un autre pays de la zone euro, nous devrons nous mobiliser avec plus de force.
Mais au-delà, il est tant d’imaginer des régles de régulation différentes autres que le carcan du Pacte de stabilité et son plafond de 3% de déficit. Les pays de la zone euro ont besoin d’une gouvernance économique.
C’est ainsi que « le chacun pour soi » budgétaire pourra laisser la place à une approche plus solidaire.