Marie-Arlette Carlotti, Ministre déléguée en charge des personnes handicapées de 2012 à 2014, auteure du 3è plan autisme, déplore l’invisibilité dans laquelle reste cantonné le handicap en France.
« Le 2 avril, journée mondiale de l’autisme, un rapide coup de projecteur sera porté sur le parcours du combattant que vivent encore de nombreuses personnes autistes et leurs familles. La situation des personnes handicapées mérite mieux que cet intérêt de circonstance.
Je souhaiterais que le handicap devienne un enjeu majeur du débat public. En publiant aujourd’hui, chez la Fondation Jean Jaurès, « Pour une République singulariste », nous apportons notre pierre. »
« Nous voulons interpeller l’ensemble des acteurs et des citoyens, à commencer par les forces de Gauche. La Gauche revendique à juste titre la valeur d’égalité comme une valeur cardinale. Cette ambition exige de prendre en compte tous les citoyens dans leur singularité. On ne peut pas dire : « ok pour l’égalité, mais seulement entre gens qui se ressemblent. » Il faut mettre les choses à plat et repenser notre organisation collective, sinon on restera dans une égalité abstraite, une égalité de façade. »
Billets libellés autisme
Pour une République singulariste (publié à la Fondation Jean Jaurès)
Autisme : pour un pavoisement en bleu des bâtiments officiels dans les Bouches-du-Rhône
Dans le cadre de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril prochain, Marie-Arlette CARLOTTI demande le pavoisement en bleu de l’hôtel de ville, du département, de région et de la préfecture.
Après avoir lancé le 3eme plan autisme en 2013, en tant que Ministre déléguée à la lutte contre l’exclusion et aux personnes handicapées, Marie-Arlette CARLOTTI poursuit aujourd’hui son combat pour rattraper le retard français dans la prise en charge de l’autisme.
A la veille de la journée mondiale de l’autisme, Marie-Arlette CARLOTTI demande à tous les Présidents d’institutions des Bouches-du-Rhône d’envisager pour le 2 avril 2016 le pavoisement de l’hôtel de ville, du département, de région et de préfecture, en bleu, couleur symbolique du trouble de l’autisme, afin de marquer notre solidarité et montrer aux familles que nous œuvrons au quotidien pour une société inclusive.
Question au gouvernement : prise en charge des personnes handicapées et accord franco-wallon
Marie-Arlette Carlotti interroge Mme la secrétaire d’État, auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, sur la mise en place du comité de suivi concernant l’accord franco-wallon pour la prise en charge des français dans les établissements wallons. En novembre 2013, la loi d’approbation de l’accord-cadre entre le Gouvernement de la République française et le gouvernement de la région wallonne du Royaume de Belgique sur l’accueil des personnes handicapées a été promulguée par le Président de la République. Cet accord permet de recenser les personnes handicapées françaises prises en charge dans des établissements wallons. La continuité de la prise en charge des personnes autistes et de leurs familles est également assurée. Le Gouvernement avait donc placé le handicap au cœur des préoccupations et offrait des solutions concrètes aux familles de personnes handicapées. D’ici à 2016, 16 000 nouvelles places seront créées dans les établissements médicosociaux, auxquelles il faut ajouter les 3 400 places créées dans le cadre du 3ème plan autisme. La rencontre avec la ministre wallonne de la santé, de l’action sociale et de l’égalité des chances, avait pour objectif d’organiser la mise en œuvre concrète de l’accord franco-wallon. Il a été convenu que les ministres français et belge mettraient en place dès le mois de juin le comité mixte, composé de représentants des administrations françaises et wallonnes. De plus un comité de suivi de l’accord devait être mis en place. Les associations seraient associées et représentées à ces comités. Quels éléments peuvent être apportés à propos de la mise en place des deux comités, notamment en ce qui concerne le calendrier.
Question écrite n°61885 publiée le 29/07/2014
Autisme : deux questions écrites au Gouvernement – 24 juin 2014
Voici les deux questions écrites que j’ai posées à la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, sur la mise en œuvre du 3e plan autisme.
Question écrite n° 58183 publiée le 24 juin 2014
À travers 10 mesures majeures, directement issues des recommandations de la Haute autorité de santé, le 3e plan autisme est une avancée sociale conséquente pour un champ délaissé depuis de nombreuses années. En effet, ce plan, chargé de rattraper en partie le retard accumulé par la France en matière de prise en charge de l’autisme, est un dispositif très attendu par les associations et surtout par les familles. Une circulaire précisait la mise en œuvre de ce plan par les agences régionales de santé (ARS). Les unités d’enseignement en maternelle, dont la mise en œuvre était prévue par cette circulaire à la rentrée 2014, seront-elles prêtes à cette date ?
Question écrite n° 58182 publiée le 24 juin 2014
À travers 10 mesures majeures, directement issues des recommandations de la Haute autorité de santé, le 3e plan autisme est une avancée sociale conséquente pour un champ délaissé depuis de nombreuses années. En effet, ce plan, chargé de rattraper en partie le retard accumulé par la France en matière de prise en charge de l’autisme, est un dispositif très attendu par les associations et surtout par les familles. Une circulaire précisait la mise en œuvre de ce plan par les agences régionales de santé (ARS). Quel est l’avancement de la mise en œuvre de cette circulaire et quel bilan peut-on d’ores et déjà tirer des appels à projet lancés par les ARS ?
Le 3ème plan autisme présenté par Marie-Arlette CARLOTTI
Le retard de la France dans la prise en charge de l’autisme est considérable. L’autisme est encore mal et trop tardivement diagnostiqué et les prises en charge demeurent quantitativement et qualitativement peu adaptées.
Pour Marie-Arlette CARLOTTI qui refuse que cette situation de quasi-abandon perdure « il était urgent d’agir pour améliorer la vie des personnes autistes, de leurs entourages et des professionnels. Il était nécessaire de le faire en concertation avec toutes les parties prenantes, dans un esprit de respect et d’apaisement. Il était indispensable de fixer une orientation et des axes clairs. Enfin, il était juste d’y mettre des moyens substantiels.»
Le 3ème plan autisme répond à cette série d’exigences.
Les recommandations de l’agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) et de la haute autorité de santé (HAS) feront référence pour l’ensemble des professionnels.
Dans un contexte budgétaire contraint, le Gouvernement a une nouvelle fois fait le choix de la solidarité. 205 millions d’euros (18 millions de plus que le 2ème plan) ont été dégagés pour financer cinq axes d’intervention : le diagnostic précoce, l’accompagnement tout au long de la vie depuis l’enfance, le soutien aux familles, la recherche et la formation de l’ensemble des acteurs de l’autisme.
Ces choix ont été faits après un long travail collectif réunissant associations, chercheurs, professionnels et parlementaires.
« Il reste beaucoup à faire, compte-tenu du retard accumulé, mais avec ce 3ème plan autisme nous prenons enfin la direction d’un accompagnement respectueux des personnes autistes et de leur famille » a insisté Marie-Arlette CARLOTTI.
Après une présentation du plan à la presse, la ministre s’est rendue dans la ville de Gonesse (95) pour visiter un Centre d’Action Médico Social Précoce et rencontrer des familles, avant de répondre à l’invitation du Comité National Autisme, présidé par la députée Martine Pinville.
Téléchargez la synthèse du plan autisme (pdf - 474.8 ko)
Retrouvez l’intervew de Marie-Arlette Carlotti sur I-TELE
Autisme : intervention au diner devant l’association « Autistes sans frontières »
A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, la ministre déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion Marie-Arlette Carlotti s’est rendue au diner de l’association « Autistes sans frontières ». Retrouvez ci-dessous son intervention.
Je suis parmi vous ce soir pour vous dire que le combat que vous menez depuis si longtemps est aussi le mien. Il est devenu entièrement le mien !
Un combat pour donner espoir, autonomie et réconfort aux personnes autistes.
Un combat pour la dignité et le respect de la personne, tout simplement.
Le retard de la France dans la prise en charge de l’autisme est considérable !
Certes le 2ème plan a commencé à apporter quelques progrès mais il est nécessaire, urgent même, de prolonger le mouvement et de l’amplifier.
L’autisme est encore mal et trop tardivement diagnostiqué, et les prises en charge demeurent quantitativement et qualitativement peu adaptées.
Les recommandations de bonne pratique de la HAS et de l’ANESM sont trop lentement diffusées et peu d’enfants autistes bénéficient des interventions recommandées.
Quant aux expérimentations menées depuis 2008, elles n’ont toujours pas fait l’objet, en France, d’une validation scientifique.
Par ailleurs, il est à craindre que les enfants autistes représentent une part significative de milliers d’enfants handicapés qui ne seraient toujours pas scolarisés en France.
Les efforts à déployer restent colossaux !
Les attentes, je le sais sont immenses !
Dire que nous répondrons à toutes les attentes serait présomptueux.
Mais aujourd’hui, journée mondiale de l’autisme, le 3ème plan autisme est prêt.