Les étudiants le savent, les travailleurs le savent. Les malades le savent. Les amateurs de spectacles culturels et sportifs le savent. Le Gouvernement le sait et a pris le sujet à bras-le-corps. Seuls quelques élus semblent ignorer l’évidence : la métropole marseillaise existe déjà. Elle est dessinée chaque jour par les déplacements de milliers d’habitants du territoire.
Il est désormais urgent de donner un cadre institutionnel à cette métropole de fait. Pour organiser à une échelle pertinente nos politiques de développement économique, d’emploi, de solidarité, de logement, de culture, ou d’environnement, l’existence formelle de la métropole est absolument nécessaire.
Elle traduit la volonté de cohésion et d’alliance des territoires concernés, leur adhésion à une communauté de destin. Le projet de création d’un établissement public de coopération intercommunale sera soumis très bientôt au Parlement. J’ai la conviction que, dès sa mis en place, cette « métropole » sera un atout majeur pour l’ensemble des habitants du territoire et pour la France tout entière.
Gérard Collomb, le Président du Grand Lyon me confiait récemment qu’il partageait cette conviction. Lui qui a su, avant tout le monde, rassembler les énergies et les coordonner, dans l’intérêt des communes de son agglomération et non contre elles, abondait : la métropole marseillaise a un potentiel gigantesque.
La division, la méfiance, le repli sur soi n’ont jamais permis de réaliser de grands projets. Nous avons besoin de nous unir pour être plus forts. La jeunesse attend que nous construisions un territoire qui correspond à son mode de vie et surtout à ses besoins. Plus d’emplois, plus de transports, plus de soins, plus de culture. Un territoire tourné vers l’avenir, fier, confiant dans ses capacités : voilà ce qui est en jeu. N’attendons pas 2016.