Le lendemain de la quatrième conférence métropolitaine qui se voulait constructive et visionnaire, la métropole s’enlise à nouveau avec la décision du Conseil d’Etat de renvoyer au Conseil Constitutionnel le soin de trancher la question de sa représentativité. Dans le camp des opposants on parle de bataille et de guerre et on réduit la métropole à une machine à renflouer Marseille.
Les 2000 participants à la conférence métropolitaine du 17 décembre n’ont sans doute pas vu que cela dans l’émergence de cette métropole qui a pour vocation de penser un territoire à la bonne échelle, dans toutes ses complémentarités et sa complexité. Ce débat caricatural entre Marseille et le reste du département, qui a frôlé le ridicule lors de l’élection de Jean Claude Gaudin comme Président et qui dure depuis de trop longs mois, ne grandit pas la classe politique et ne traduit pas de grandes ambitions.
Nombreux sont nos concitoyens qui vivent à l’heure de la métropole, dans leur trajet, leur travail, leurs loisirs et qui attendent autre chose de leurs représentants sur ce dossier qui impacte leur quotidien. Les conseils de développement, le monde économique, le monde associatif ont aussi incarné et porté cette métropole. Il faut les entendre.
Face à ce coup d’arrêt regrettable, je suis convaincue que le conseil constitutionnel va rapidement se prononcer afin que nous puissions enfin appliquer, sans contestation, la loi que nous avons votée.
Mais que de temps perdu !