La reprise du dialogue entre la direction d’AIR FRANCE KLM et les syndicats de pilote au sujet du maintien de la base Air France à l’aéroport de Marseille Marignane a permis la signature d’un avenant qui prolonge pour une durée de deux ans cette base sur notre territoire.
Je me réjouis de cette décision qui va dans l’intérêt des pilotes et de leurs familles et qui traduit la vocation internationale et métropolitaine de notre aéroport et de notre Région.
Pour autant, cette décision de principe ne produira tous ses effets qu’à partir du moment où une véritable ambition sera partagée pour l’avenir d’AIR FRANCE à Marseille Marignane. De nombreuses opportunités de développement sont encore à saisir ou à conforter. A cet effet, j’appelle l’ensemble des partenaires publics et privés de l’aéroport à se réunir en septembre pour envisager ensemble un avenir pour cette base, pour le rayonnement de notre aéroport et sa place dans la politique régionale d’aménagement du territoire.
Billets dans la catégorie Dans l’actu
Air France : une première victoire pour le maintien de la base Marseille Marignane
Soutenons le maintien de la base Air France à Marseille !
La base Air France à Marseille est aujourd’hui menacée de disparaître, tout comme les 448 emplois de pilotes et personnels navigants.
Le dialogue social est dans une impasse.
Nous ne pouvons accepter une telle rupture des négociations.
La direction et les syndicats doivent pouvoir trouver un terrain d’entente pour maintenir cette base à Marseille.
Il en va de l’avenir de notre territoire. Nous avons besoin de maintenir une attractivité touristique forte pour répondre à l’exigence de développement économique et social de notre métropole méditerranéenne.
Le 25 juin 2015, en présence de pilotes et personnels navigants concernés, j’ai lancé un appel à l’ensemble des parlementaires pour soutenir le maintien de la base Air France à Marseille.
« Tous méditerranéens » : l’Union européenne doit être solidaire avec l’Italie et la Grèce !
Face à la tragédie des milliers de migrants qui périssent en Méditerranée, nous devons agir !
L’Europe traverse aujourd’hui une crise qui atteint des proportions historiques.
137 000 migrants, dont 50 000 en Grèce et en Italie, ont traversé la Méditerranée dans des conditions périlleuses depuis le début de l’année. Une hausse de 83% par rapport à l’an dernier.
Au regard de cette situation dramatique, c’est la sécurité de notre espace méditerranéen qui est aujourd’hui mise à mal.
Nous sommes face à un devoir moral : « sauver des vies humaines ».
Nous devons répondre aux défis qui s’offrent à nous en matière de coopération avec les pays de transit et d’exil.
En France, Bernard Cazeneuve a déjà pris des mesures allant dans le bon sens avec un plan d’action pour « Répondre à la crise des migrants » alliant solidarité et respect du droit.
Alors qu’aujourd’hui seulement 5 pays de l’Union européenne accueillent 80% des demandeurs d’asile, il est temps d’instaurer une véritable politique européenne de l’asile.
Une solution doit être trouvée au niveau européen pour faire respecter le droit d’asile tout en luttant contre l’immigration clandestine.
L’Europe doit sortir plus forte et plus solidaire de cette crise.
Mobilisons-nous pour éviter que les drames ne se succèdent.
Vers une société inclusive
L’accessibilité universelle posée par la loi du 11 février 2005 affirme la liberté des personnes en situation de handicap et l’égalité entre tous.
Dès ma nomination au Gouvernement, en tant que Ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l’exclusion, j’ai lancé une alerte sur le retard pris dans la mise en œuvre du volet accessibilité et les difficultés pour répondre aux objectifs précis et concrets fixés en 2015.
A défaut d’accompagnement des acteurs publics et privés des précédents gouvernements de droite, nous avons accumulé un retard déplorable.
Ce manque de volonté politique n’a pas permis à l’ensemble des villes de France de mettre en application cette loi afin de répondre aux normes d’accessibilité.
Face à cette situation, le gouvernement a décidé de présenter un projet de loi ratifiant l’ordonnance relative à la mise en accessibilité des établissements, transports et bâtiments publics et de la voirie pour les personnes handicapées.
Ce projet de loi simplifie et explicite les normes d’accessibilité et sécurise le cadre juridique de mise en accessibilité en créant l’ « Agenda d’accessibilité programmée », d’une durée de trois ans, permettant de prolonger l’échéance de 2015 de mise aux normes d’accessibilité.
Il rend obligatoire les plans de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics pour les communes de plus de 1000 habitants, et réaffirme les sanctions pénales prévues pour celles qui ne se mettraient pas aux normes.
Il modifie l’article 12 de l’ordonnance pour qu’une formation à l’accueil et l’accompagnement des personnes handicapées soit désormais proposée aux personnels amenés à être en contact avec les usagers des établissements recevant du public.
Il modifie aussi l’article 18 qui précise que le règlement des copropriétés doit prévoir une partie des places de stationnement adaptées pour les personnes handicapées.
Par ailleurs, la MDPH pourra accompagner et aider les familles des élèves handicapés scolarisés qui effectuent une demande de mise en accessibilité des points d’arrêts des transports scolaires.
Enfin, nous favoriserons l’accès au service civique pour les jeunes en situation de handicap, en repoussant la limite d’âge à 30 ans.
D’ici le 31 décembre 2018, le Parlement sera chargé d’évaluer l’application de l’ordonnance et de tirer un bilan des mesures de simplification de mise en accessibilité engagés par le Gouvernement.
Avec ce projet de loi, nous allons aujourd’hui pouvoir faire avancer l’accessibilité.
Loi sur la fin de vie votée le 17 mars 2015 : un engagement tenu… un chemin à poursuivre
Notre société évolue, on vit de plus en plus vieux et chacun réclame aujourd’hui le choix de pouvoir mourir dans la dignité. Mais le sujet reste très sensible et divise la société française. A la volonté exprimée par le malade doit en effet correspondre un acte médical réalisé par un médecin.
Ce sujet fait néanmoins l’objet d’un consensus et permet heureusement de dépasser les clivages droite / gauche.
Ainsi, la proposition de loi Claeys (député PS) et Léonetti (député UMP) a été adoptée le 17 mars 2015 à l’Assemblée nationale, par 436 voix pour, 34 contre et 83 abstentions. La loi n’autorise ni euthanasie ni suicide assisté, mais instaure un droit à une sédation « profonde et continue » jusqu’au décès pour les malades atteints de maladie incurable en phase terminale et rend contraignantes les « directives anticipées ».
Les directives anticipées permettent à toute personne majeure et capable de faire connaître ses souhaits relatifs à sa fin de vie et notamment son refus de tout acharnement thérapeutique pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté.
Les députés ont aussi adopté les dispositions de la proposition de loi donnant un rôle accru à une personne de confiance, désignée pour exprimer la volonté du patient s’il ne peut plus s’exprimer.
Ce texte répond en partie à une attente profonde de tous ceux qui à un moment ou à un autre ont été confrontés à la fin de vie d’un proche et se sont sentis seuls face à sa souffrance et, parfois, son envie d’en finir.
Je regrette pourtant que le texte n’aille pas assez loin dans la reconnaissance du droit à mourir, comme cela se fait dans d’autres pays. Je trouve injuste qu’on ait parfois l’intention ou même l’idée d’aller à l’étranger, en Suisse par exemple, ou en Belgique, pour organiser son départ et en finir selon son intime volonté. Je pense que notre pays peut encore bien évoluer sur toutes ces questions.
Fier de notre hôpital public !
L’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (APHM) est en crise depuis des années et pourtant les marseillais sont fiers de leur hôpital et tiennent à leur système de santé par dessus tout. Ils sont plus d’un million à se faire soigner chaque année par l’Hôpital Public à Marseille et je les rejoins dans ce sentiment de fierté et de confiance dans notre système de soin que le monde nous envie.
La crise de l’APHM tient à un turn over de l’encadrement, un système archaïque de co gestion entre la ville et les syndicats et surtout une situation financière durablement dégradée avec un endettement qui explose.
Suite à un rapport peu flatteur de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales), la tutelle a décidé d’un plan d’économies drastique qui inquiète toute la communauté médicale.
Notre métropole a besoin de maintenir et même de développer le 3ème CHU de France, et nous reconnaissons tous l’excellence de ses équipes, la performance de ses équipements et la qualité des soins dispensés et des enseignements réalisés.
Je me bats pour ce dossier (courriers, rendez-vous de travail, question au gouvernement) en tentant de convaincre Paris que Marseille a besoin d’un hôpital public à la pointe de l’innovation et du progrès et qu’il ne faut donc pas cesser d’investir dans l’APHM, même si des économies s’imposent dans son fonctionnement quotidien.
Les investissements sont les garants de notre avenir et je pense en particulier à la future maternité ultra moderne de la Timone, dont toute la communauté médicale reconnaît la nécessité, qui remplacera celle de la conception, vétuste et en sur capacité. Je pense aussi qu’il est grand temps de rénover l’hôpital de la Timone qui n’est plus aux normes et ne correspond plus aux exigences de la médecine moderne, d’après l’avis des équipes médicales qui font un travail extraordinaire dans des conditions souvent très difficiles.
Le service civique, une expérience professionnelle à valoriser.
J’ai interpellé Patrick KANNER, Ministre de la ville, de la jeunesse et des sports sur la nécessité de reconnaître le service civique comme une véritable expérience professionnelle, dans le secteur public comme dans le secteur privé.
Aujourd’hui le service civique est un engagement, d’une durée de 6 à 12 mois (au moins 24 h par semaine), au service de l’intérêt général ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans condition de diplôme. Il peut être effectué en France ou à l’étranger auprès d’associations, de collectivités locales (mairies, départements, régions…) ou d’établissements publics (musées, lycées, hôpitaux…). Engagement bénévole et citoyen, il est toutefois indemnisé à hauteur de 573 euros net par mois.
A la suite des évènements dramatiques du mois de janvier 2015 François Hollande a souhaité étendre et généraliser le service civique. Facteur de mixité sociale et de cohésion républicaine, le service civique offre en effet aux jeunes la possibilité de vivre une expérience formatrice et valorisante qui est à la fois un engagement citoyen, un pas vers l’emploi, un projet personnel et une prise de responsabilités.
Parce que je pense que ce dispositif peut réellement aider les jeunes à trouver leur voie, je milite pour la reconnaissance du service civique en tant que véritable expérience professionnelle reconnue et valorisée, aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé.
Sauvons notre presse indépendante locale
Depuis plusieurs années la presse locale à Marseille va mal et se bat pour sa survie. Tous les supports d’information sont touchés, signe que la situation est alarmante.
LCM TV la chaine Marseille vient de subir une lourde vague de licenciements et a réduit considérablement la part consacrée à l’information généraliste.
Le quotidien « la Marseillaise » dont l’origine remonte à la presse clandestine de la résistance en 1943 vient de relever la tête à l’issue d’une procédure de redressement judiciaire.
Le mensuel satirique « le Ravi » cherche une nouvelle formule et de nouveaux abonnés pour survivre. Le site gratuit d’information générale « Marsactu » qui faisait le bonheur de ses internautes par ses commentaires très libres, vient de fermer, faute lui aussi d’avoir trouvé un modèle économique. Ses journalistes ne ne désarment pourtant pas et proposent un projet de reprise.
D’autres supports de presse locaux ont disparu ces dernières années (l’Hebdo, V-Marseille).
Cette situation est préoccupante pour la pluralité de l’information, d’une vraie information faite par des journalistes professionnels et pas seulement d’une pseudo information véhiculée par internet les réseaux sociaux. C’est une menace pour la pluralité, pour la liberté d’opinion, pour l’indépendance de la presse locale qui ne souhaite pas se placer sous la coupe de qui que ce soit.
Cette situation exige une forte mobilisation citoyenne, économique, politique. Pour ma part, j’ai rencontré ces différents organes de presse et j’ai lancé avec Michel Pezet et Laurent Lhardit un appel pour la sauvegarde de la presse locale indépendante le 5 mars dernier au cours de laquelle nous avons suggérés trois pistes de réflexion :
- Limiter toute relation incestueuse entre le pouvoir local et la presse pour garantir la plus grande transparence ;
- Imaginer la création d’une pépinière pour les jeunes entreprises de presse locale (un lieu où elles pourraient grandir) ;
- Créer un fonds régional alimenté par les collectivités locales d’aide et de soutien à la presse locale.
Mobilisons nous !
Marseille : continuons la mobilisation pour sauver la presse indépendante locale
Suite à l’initiative que nous avons lancée avec Michel Pezet et Laurent Lhardit, nous adressons ce jour un appel à l’ensemble des élus républicains de notre région, de nos départements et de nos villes pour que vive la liberté d’expression, d’opinion et la pluralité de la presse.
Nous les invitons à une lueur d’espoir. Une équipe de journalistes vient de reprendre Marsactu, et bientôt la Marseillaise trouvera un repreneur, et je l’espère pourra poursuivre son histoire née dans la résistance, en 1943.
Mais la situation de la presse indépendante locale reste fragile.
C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des responsables des collectivités locales à se mobiliser pour qu’ensemble, nous puissions garantir aux citoyens et aux forces vives de notre territoire une information toujours plus riche, diversifiée et de qualité.
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Cher(e)s collègues, élu(e)s républicain(e)s,
Vous connaissez la situation alarmante de la presse d’information locale.
La crise historique qui touche l’ensemble du secteur des médias d’information se traduit dans notre région par une réduction préoccupante du nombre de supports d’information locale.
Notre chaîne d’information LCM – TV Sud vient de subir une lourde vague de licenciements et réduit fortement ses espaces d’information. Le quotidien La Marseillaise tente de trouver un repreneur et de poursuivre une existence débutée dans la résistance, en 1943. Le mensuel satirique Le Ravi cherche les conditions économiques de sa survie alors qu’il y a quelques semaines, le site d’information Marsactu et la lettre économique Marseco ont été mis en liquidation avant qu’un projet de reprise par ses propres journalistes ne soit avalisé. Avant eux, souvenons-nous encore récemment de la fin de l’Hebdo ou du mensuel V-Marseille.
Face à cette crise, les acteurs politiques de notre territoire doivent être au rendez-vous.
L’existence d’une information plurale et de qualité est une condition de notre vitalité démocratique et c’est aussi une condition de notre vitalité économique dont les acteurs ont besoin de la densité et de la bonne circulation d’une information complète et diversifiée à propos de tout ce qui concerne notre territoire.
Nous vous proposons donc de réfléchir et d’élaborer, ensemble, des propositions afin de répondre à la crise de la presse d’information locale.
D’ores et déjà, nous avançons trois premières propositions, soumises à cette discussion :
• Instaurer une obligation de transparence afin de placer les relations entre les médias et les institutions publiques locales dans une tour de verre. Toute collectivité publique déclarerait régulièrement le montant des budgets publicitaires qu’elle attribue et les médias qui en bénéficient. Il s’agirait, par ce moyen, de restaurer les bases d’une relation saine et bien comprise.
• Considérer les médias d’information locale comme un secteur stratégique pour notre territoire et leur offrir en conséquence des soutiens similaires à ceux offerts aux entreprises innovantes. Une pépinière des médias pourrait ainsi accueillir les supports de presse en leur proposant des moyens généraux, des loyers préférentiels, des services de conseil pour assurer leur développement.
• Ouvrir un fonds d’intervention chargé d’attribuer des aides ou d’apporter une caution en urgence lorsqu’un media d’information locale est fragilisé et qu’il doit envisager un projet de relance.
Ne laissons pas périr notre presse indépendante locale.
Mobilisons-nous, innovons ensemble, pour garantir aux citoyens et aux forces vives de notre région, de nos départements et de nos villes, une information riche, diversifiée et de qualité.
Recevez, Cher(e)s collègues, élu(e)s républicain(e)s, l’expression de nos sincères salutations.
Michel PEZET, Laurent LHARDIT et Marie-Arlette CARLOTTI
