Depuis plusieurs années la presse locale à Marseille va mal et se bat pour sa survie. Tous les supports d’information sont touchés, signe que la situation est alarmante.
LCM TV la chaine Marseille vient de subir une lourde vague de licenciements et a réduit considérablement la part consacrée à l’information généraliste.
Le quotidien « la Marseillaise » dont l’origine remonte à la presse clandestine de la résistance en 1943 vient de relever la tête à l’issue d’une procédure de redressement judiciaire.
Le mensuel satirique « le Ravi » cherche une nouvelle formule et de nouveaux abonnés pour survivre. Le site gratuit d’information générale « Marsactu » qui faisait le bonheur de ses internautes par ses commentaires très libres, vient de fermer, faute lui aussi d’avoir trouvé un modèle économique. Ses journalistes ne ne désarment pourtant pas et proposent un projet de reprise.
D’autres supports de presse locaux ont disparu ces dernières années (l’Hebdo, V-Marseille).
Cette situation est préoccupante pour la pluralité de l’information, d’une vraie information faite par des journalistes professionnels et pas seulement d’une pseudo information véhiculée par internet les réseaux sociaux. C’est une menace pour la pluralité, pour la liberté d’opinion, pour l’indépendance de la presse locale qui ne souhaite pas se placer sous la coupe de qui que ce soit.
Cette situation exige une forte mobilisation citoyenne, économique, politique. Pour ma part, j’ai rencontré ces différents organes de presse et j’ai lancé avec Michel Pezet et Laurent Lhardit un appel pour la sauvegarde de la presse locale indépendante le 5 mars dernier au cours de laquelle nous avons suggérés trois pistes de réflexion :
- Limiter toute relation incestueuse entre le pouvoir local et la presse pour garantir la plus grande transparence ;
- Imaginer la création d’une pépinière pour les jeunes entreprises de presse locale (un lieu où elles pourraient grandir) ;
- Créer un fonds régional alimenté par les collectivités locales d’aide et de soutien à la presse locale.
Mobilisons nous !