C’est la rentrée des classes, mais aussi celle des parlementaires. Voici ce qui attend les députés socialistes à l’Assemblée Nationale dans les prochains mois et les prochaines semaines. Les chantiers du changement continuent.
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Billets libellés politique
Rentrée 2014 : un plan de travail dense à l’Assemblée Nationale
Elections européennes : ce que l’Europe fait pour vous si…
L’Union Européenne est souvent considérée comme trop technocratique et pas assez démocratique. Les citoyens européens, et particulièrement les citoyens français, estiment Bruxelles éloignée de leurs préoccupations. C’est loin d’être le cas ! Aujourd’hui, l’Europe aide chacun dans sa vie quotidienne. 380 millions de citoyens européens sont appelés aux urnes ce dimanche ! Marie-Arlette CARLOTTI vous donne quelques exemples de l’Europe au quotidien…
Ce que l’Europe fait pour vous si…
…vous êtes un citoyen
Vous trouvez que l’UE devrait agir davantage dans certains domaines ? Vous pouvez depuis 2011 contribuer directement à l’élaboration des politiques de l’Union en transmettant une proposition à la Commission sous la forme d’une initiative citoyenne européenne. S’il réunit les conditions requises, votre projet pourra donner lieu à une nouvelle réglementation européenne.
…vous êtes un consommateur
…de téléphone : depuis novembre 2009, vous pouvez conserver votre numéro de téléphone personnel lorsque vous changez d’opérateur (portabilité). En outre, grâce à la nouvelle directive sur les équipements hertziens, un chargeur identique devrait être développé pour tous les téléphones mobiles vendus dans l’UE, afin de faciliter l’utilisation des téléphones et de réduire les déchets inutiles.
…vous êtes un travailleur
Vous êtes ouvrier dans le secteur du bâtiment en France ? L’Europe protège désormais mieux votre entreprise en cas de concurrence déloyale par un prestataire de service employant des travailleurs détachés d’autres Etats. La nouvelle directive sur le détachement des travailleurs dans le cadre d’une prestation de service impose de nouvelles règles qui permettent une lutte plus efficace contre les fraudes et le dumping social et garantissant que la loi du pays d’accueil (salaire, salaire minimum le cas échéant, congés, etc.) sera pleinement respectée. Elles renforcent les contrôles et responsabilisent les entreprises donneuses d’ordres vis-à-vis de leurs sous-traitants, dans le secteur du bâtiment.
… vous êtes un entrepreneur
Vous souhaitez protéger une innovation ? Dans le cadre du Pacte européen pour la croissance et l’emploi de juin 2012, l’Union européenne a créé un titre de brevet européen unitaire. Ce nouveau titre sera automatiquement valable dans l’ensemble des Etats participants. Ceci rendra les innovations moins coûteuses et plus simples à protéger : le coût de dépôt du brevet passera ainsi de 36 000 euros à environ 6 500 euros pour un brevet valable dans 25 Etats membres. En cas de contentieux, un détenteur de brevet pourra saisir une juridiction unifiée et obtenir une décision qui sera valable sur le territoire de tous les Etats signataires.
…vous êtes un exploitant agricole
Et vous avez moins de 40 ans ? La politique agricole commune (PAC) aide les jeunes à se lancer dans l’agriculture au moyen de subventions pour l’acquisition de terres, de machines et d’équipements. Elle offre également des bourses afin de former les agriculteurs, tant débutants que confirmés, aux dernières techniques de production. La dernière réforme de la PAC prévoit par ailleurs le versement d’un complément d’aides au sein de chaque Etat membre.
…vous êtes un investisseur ou un épargnant
Vous êtes soucieux de la protection de vos dépôts bancaires ? Grâce à un texte adopté en 2009, vos dépôts sont garantis jusqu’à 100 000 euros (contre seulement 20 000 euros avant 2008). Une nouvelle directive sur la garantie des dépôts vous assurera d’une indemnisation encore plus rapide et sous des conditions davantage harmonisées dans l’Union.
…vous rencontrez des difficultés
Vous êtes un inactif de moins de 25 ans ? Grâce à la garantie pour la jeunesse créée par l’Union européenne, vous avez droit à une offre d’emploi, de stage ou de formation dans les 4 mois après votre sortie de l’école ou la perte de votre emploi. De plus, l’Europe consacre 6 milliards d’euros durant 2014 et 2015 pour financer des actions pour lutter contre le chômage des jeunes (initiative pour la jeunesse). Concrètement, en France, une « Garantie jeunes » expérimentale est mise en place en octobre 2013 dans dix territoires pilotes : elle consiste à aider des jeunes en très grande difficulté à s’insérer en contrepartie du versement d’une allocation proche du revenu de solidarité active (RSA). A terme, cette mesure bénéficiera chaque année à 100 000 jeunes (coût estimé : 500 millions euros/an).
…vous êtes un jeune
Vous êtes en apprentissage ? Grâce à l’Alliance européenne pour l’apprentissage, lancée le 2 juillet 2013, les offres d’apprentissage devraient être plus nombreuses, notamment grâce à un partenariat renouvelé entre les principales parties prenantes en matière d’emploi et d’éducation. Les mesures prises dans le cadre de cette Alliance seront financées par le Fonds social européen (FSE), l’initiative pour l’emploi des jeunes et Erasmus + (le nouveau programme de l’UE pour l’éducation, la formation et la jeunesse).
…vous avez une famille
Votre famille s’agrandit ? Dès la naissance ou l’adoption de votre enfant, l’Europe vous protège si vous décidez de prendre un congé parental. Grâce à la directive sur le congé parental des hommes et des femmes, l’Europe garantit aux parents, depuis 2010, leur droit de pouvoir prendre un congé parental d’au moins quatre mois, et ce, quel que soit le type de contrat dont le parent dispose (CDD, CDI, etc.). Après votre congé parental, grâce à l’Union européenne, vous disposez du droit de retrouver votre poste de travail ou, si c’est impossible, un travail équivalent ou similaire, conforme à votre contrat de travail.
…vous êtes un automobiliste
Vous vous apprêtez à passer votre permis ? Depuis le 19 janvier 2013, tous les nouveaux permis de conduire délivrés dans l’Union se présentent sous la forme d’une carte plastifiée d’un format identique. Ce nouveau document qui remplace progressivement les différents modèles nationaux permettra de renforcer la sécurité routière et de lutter contre la fraude, sur l’ensemble du territoire de l’Union.
…vous êtes une femme
… et vous souhaitez voir vos droits pleinement garantis : grâce à la stratégie pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2010-2015, l’Union lutte pour favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes. Dans le cadre de sa stratégie Europe 2020, l’Europe incite les Etats membres à promouvoir davantage l’activité professionnelle des femmes. Pour ce faire, le Fonds social européen (FSE) finance notamment des projets pour faciliter votre activité professionnelle (accompagnement des entreprises du Languedoc-Roussillon dans la mise en œuvre de l’égalité professionnelle ; développement de l’entreprenariat féminin en Aquitaine). L’Europe vous aide aussi à mieux concilier vie professionnelle et personnelle en finançant, par exemple, des services de garde d’enfants en horaires décalés en Poitou-Charentes ou en Bretagne.
…vous êtes un étudiant, un chercheur
Vous souhaitez étudier à l’étranger ? Grâce au programme Erasmus+, l’Europe vous permet d’étudier dans un autre Etat membre. Plus de 2 millions de jeunes ont bénéficié de ce programme depuis 1987. Le programme montera en puissance en 2014-2020 : il sera doté de 14,8 milliards d’euros pour 7 ans, soit 40% de plus que les programmes actuels. Cela devrait permettre à plus de 4 millions de citoyens de vivre une expérience de mobilité européenne entre 2014 et 2020.
… vous êtes attentif, lors de vos achats
A votre santé ? L’Union européenne a renforcé la sécurité des médicaments vendus en Europe en veillant à interdire l’entrée de médicaments contrefaits sur le territoire de l’Union et en renforçant la surveillance des effets indésirables des médicaments grâce à la directive du 8 juin 2011. Par ailleurs, si vous êtes dans l’attente d’une greffe d’organe, l’Europe a mis en place un registre européen des organes qui peut vous permettre de recevoir plus rapidement un don d’organe. Enfin, l’Europe a clarifié depuis 2011 les droits des patients concernant leur accès à des soins de santé transfrontaliers et à leur remboursement tout en garantissant la qualité et la sécurité des soins reçus dans un autre État européen.
…vous êtes en voyage dans l’Union européenne
Vous utilisez le téléphone ? Par rapport à 2007, le règlement européen sur les tarifs de l’itinérance à l’intérieur de l’Union a permis d’atteindre des réductions de 80%. Le dernier règlement, datant de juin 2012, a introduit le plafonnement des surcoûts facturés pour le basculement du trafic d’un téléphone mobile ou d’une tablette sur le réseau du pays étranger où se trouve l’utilisateur. Ainsi, le coût des appels passés depuis l’étranger est passé depuis le 1er juillet 2013 à 0,24 € (appels émis) et 0,07 euros (appels reçus). Un SMS envoyé depuis l’étranger coûte 0,08 euros. Ces prix s’entendent hors TVA. De nouvelles baisses sont prévues d’ici juillet 2014. Enfin, les opérateurs doivent facturer les appels en itinérance non plus à la minute, mais à la seconde après les 30 premières secondes. Au total, les frais d’itinérance ont baissé de près de 60 %.
Voter Martin Schulz : une chance historique pour l’Europe
Le 25 mai prochain, nous aurons à choisir l’Europe que nous voulons. Pour la première fois dans notre histoire, le choix du Président de la Commission européenne dépendra directement de notre vote aux élections européennes. C’est pourquoi ce scrutin doit mobiliser tous les Français, et d’abord les électeurs de gauche encore trop souvent tentés par l’abstention.
Car s’abstenir de voter, c’est donner à coup sûr une majorité à la droite en Europe, c’est-à-dire à une politique qui éloigne depuis trop longtemps les peuples du rêve européen. C’est cette majorité de droite qui s’est révélée incapable de protéger les Européens de la crise de 2008; c’est elle qui a soutenu les politiques d’austérité pour nos amis des pays du sud de l’Europe imposant à marche forcée des coupes nettes et drastiques sur les salaires, les prestations sociales et les services publics. C’est encore elle qui hésite à placer l’emploi et la croissance au cœur de ses priorités. C’est elle, une fois de plus, qui a tergiversé face aux graves menaces qui pesaient sur le Mali et la Centrafrique, conduisant la France à prendre seule l’initiative d’interventions aujourd’hui saluées partout sur le continent et au-delà. « Trop peu, trop tard », tel pourrait être le slogan de cette majorité et du candidat de droite à la présidence de la commission européenne, Jean-Claude Juncker.
L’échec de la droite européenne est à l’origine de deux mouvements contradictoires en Europe: d’une part, la montée des nationalismes, nourrie par un repli identitaire inquiétant et l’idée folle de la sortie de l’euro; et d’autre part, l’aspiration à davantage de solidarité, de justice et de progrès social à laquelle la Gauche doit répondre. Nous sommes ainsi confrontés à un grand péril en même temps qu’une chance historique: l’enjeu est donc d’éviter le pire, mais surtout de proposer le meilleur: une Europe plus juste, plus forte, qui défende son modèle social et qui prépare l’avenir de ses générations futures en s’engageant pleinement dans la transition écologique.
L’arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012 a permis une première inflexion en ce sens: par sa voix et son action, le Président de la République a su montrer qu’une autre politique était possible en Europe autour de la priorité donnée à la croissance, à l’emploi et à la jeunesse. Il a également convaincu nos partenaires européens de la nécessité de maîtriser la finance via la création de l’union monétaire, ou encore la création de la taxe sur les transactions financières. Il a aussi permis à l’Europe de préserver la politique agricole, la politique de convergence économique et sociale entre régions ainsi que le programme d’aide aux plus démunis afin que la justice et la solidarité restent des valeurs clés de notre continent.
Si cette première inflexion fut rendue possible par la volonté et la légitimité politique du nouveau Président de la République, elle ne sera durable que si une majorité de gauche la soutient, l’amplifie au Parlement européen, et l’incarne à la tête de la Commission européenne, avec Martin Schulz. A l’inverse, elle serait dangereusement compromise si le scrutin de dimanche donnait une nouvelle fois une majorité à la droite en Europe.
Mesurons bien l’enjeu qui est devant nous: l’Europe entière nous regarde. Qui comprendrait que la Gauche européenne rate cette chance historique faute d’une participation suffisante des électeurs de gauche en France ce dimanche ? Comment expliquer à nos amis socio-démocrates Grecs, Espagnols et Portugais que nous avons été absents à ce rendez-vous décisif pour sortir des politiques d’austérité qu’ils subissent depuis trop longtemps? Comment expliquer à toute une génération de jeunes européens frappés par le chômage et la pauvreté que pour des considérations nationales, nous brisions leur espérance d’un avenir meilleur?
Notre responsabilité est immense. Assumons-là pleinement dimanche prochain, mobilisons-nous pour donner une majorité de Gauche au Parlement européen, un Président de gauche à la Commission européenne et un espoir nouveau en Europe.
Les auteurs de cette tribune représentent la nouvelle génération d’élus fidèles au président de la République et engagés pour l’Europe.
Premiers signataires de cette tribune :
Carole Delga, députée de Haute-Garonne
Laurent Grandguillaume, député des Côtes d’Or
Martine Pinville, députée de Charente
Marie Recalde, députée de Gironde
Bernard Roman, député du Nord
Gwendal Rouillard, député du Morbihan
Daniel Vaillant, député de Paris
Clotilde Valter, députée du Calvados
Marie-Arlette Carlotti, députée des Bouches-du-Rhône
…
Elections européennes : le 25 mai, chaque voix compte
Le scrutin des élections européennes se tiendra le 25 mai prochain. Les enjeux sont immenses, la mobilisation l’est beaucoup moins. A gauche, le choc des élections municipales est passé par là. L’amertume est grande et les doutes que nourrissent les citoyens à propos de l’Europe n’améliorent rien. Les médias, dit-on, ne relaient pas suffisamment les thèmes comme les actions et déplacements des candidats aux élections européennes. Les sondages, aussi, jouent leur part, et pour cause, ils sont mauvais pour la gauche. Tout cela est vrai.
Alors comment raviver l’idée européenne dans les cœurs et les esprits du peuple de gauche ? Comment rassembler autour de la candidature de Martin Schulz à la présidence de la Commission Européenne ?
Les citoyens européens vont faire l’histoire. Le 25 mai, l’Europe, trop technocratique, deviendra un peu plus démocratique. Une majorité de gauche au Parlement Européen désignera un Président de gauche pour l’Union Européenne car le vote des Européens sera respecté. Chaque voix va compter. Face à l’Europe de droite, chaque bulletin de gauche glissé dans l’urne sera une voix supplémentaire pour la réorienter.
C’est l’objectif poursuivi par Martin Schulz, le candidat du Parti Socialiste Européen à la Présidence de la Commission Européenne. De Madrid à Copenhague, de Varsovie à Rome, il parcourt l’Europe pour convaincre et rencontrer les citoyens. A l’heure où les listes sont nombreuses, il incarne avec combativité un ambitieux programme de gauche !
Voter socialiste le 25 mai, c’est vouloir lancer de nombreuses réformes ambitieuses, capables de changer la vie des Européens. Le programme des socialistes européens prévoit d’imposer des réformes sociales et économiques majeures, des réformes concrètes.
Voter socialiste le 25 mai, c’est voter pour le SMIC européen. Pour protéger les salariés et les plus modestes, les socialistes veulent instaurer un salaire minimum dans toute l’Union (adapté au niveau de vie des pays membres) afin d’empêcher l’exploitation des plus vulnérables.
Voter socialiste le 25 mai, c’est dire que l’austérité est une erreur, c’est voter en faveur de la création d’emplois et de richesses. Avec nous, c’est un programme d’investissement sans précédent qui va être lancé pour créer des emplois. Nous allons permettre la création d’une entreprise leader mondial de l’énergie, pour assurer la transition énergétique. 1000 milliards d’euros seront injectés dans l’économie réelle.
Voter socialiste le 25 mai, c’est voter pour la jeunesse européenne. De nombreux jeunes européens sont au chômage. Pour la garantie jeunesse, 21 milliards d’euros seront uniquement consacrés à cette politique. Chaque jeune européen au chômage pourra bénéficier d’un emploi, d’un complément de formation, d’un contrat d’apprentissage ou d’un stage, dans les quatre mois après sa sortie du système éducatif ou la perte de leur emploi.
Pour mettre en œuvre ce programme, il faut se mobiliser ! Tout se jouera à une poignée de sièges. Les progressistes français doivent être au rendez-vous, les socialistes plus que jamais. Mobilisons-nous pour nos enfants, ceux de la génération Erasmus, pour réorienter l’Europe ! Mobilisons-nous pour une Europe des citoyens, pour créer des emplois et préparer l’avenir ! Le 25 mai, chaque voix compte. Un seul jour détermine le destin de centaines de millions d’Européens, aux progressistes et aux socialistes d’en être les premiers acteurs.
Je continuerai à défendre la solidarité
Le Président de la République ouvre un deuxième temps de son quinquennat en confiant au Premier Ministre Manuel Valls la mission de mettre en œuvre concomitamment un « pacte de responsabilité » et un « pacte de solidarité ».
La solidarité a été la valeur cardinale de mon action au Gouvernement depuis mai 2012. A mi-chemin entre la fraternité et l’égalité, la solidarité est le cœur battant de notre idéal républicain. J’ai mis toute mon énergie, toute ma force de conviction au service de celui-ci.
En solidarité aux personnes démunies, j’ai porté un plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté. Un plan ambitieux, qui s’attaque aux causes et aux manifestations de la pauvreté dans tous les domaines : l’accès aux droits, l’emploi, le logement, la santé, l’éducation, la citoyenneté, etc…
En solidarité aux personnes handicapées, j’ai travaillé au long cours en suivant l’horizon de l’accessibilité universelle. En provoquant un Comité Interministériel du Handicap, le premier depuis sa création, j’ai voulu que la politique du handicap ait une feuille de route claire, volontariste, et partagée par tout le Gouvernement. Alors que la loi de 2005 était en passe d’être compromise par l’inaction politique de la droite, j’ai sauvé cette loi et rendu irréversible le mouvement vers l’accessibilité.
J’ai eu un engagement particulier pour les personnes autistes et leurs familles. Touchée par leur détresse, lucide sur les manques et les défauts de prise en charge, j’ai été à l’initiative d’un 3ème plan autisme qui a constitué une triple rupture : dans ses orientations qui suivent les recommandations de la Haute Autorité de Santé, dans sa méthode fondée sur la concertation et dans son budget de 205 millions d’euros.
Je ne peux ici résumer 22 mois d’action quotidienne et déterminée. 22 mois où j’ai eu l’immense responsabilité de conduire la politique du gouvernement dans les champs du handicap et de l’exclusion.
Je quitte le Gouvernement avec le sentiment d’avoir réalisé beaucoup mais consciente que tant reste à faire.
Je veux remercier mon équipe et l’administration de la direction générale de la cohésion sociale. Leur dévouement et leur sens de l’intérêt général honore notre République.
Je veux surtout remercier tous ceux qui loin des hautes sphères de l’Etat donnent sans compter leur temps, leur énergie, leur générosité, leur intelligence. Je veux remercier les acteurs associatifs, je veux remercier les travailleurs sociaux, je veux remercier tous les professionnels et les bénévoles de solidarité. Tous ceux qui dont le nom n’apparaîtra dans aucun journal officiel, dans un aucun générique de fin, mais qui font tenir notre nation debout parce qu’ils ont compris comme Léon Bourgeois que la solidarité est la condition de la vie.
Je souhaite courage et succès au nouveau Ministre.
Pour ma part, je continuerai à défendre la solidarité au sein de l’Assemblée nationale.
Dimanche, votez Marie-Arlette Carlotti pour un nouveau souffle #Marseille
Marseille, c’est mon histoire, c’est ma vie. Le destin a fait que mon père y a été abandonné. Cela aurait pu être ailleurs, ça a été ici, dans cette ville fière, cosmopolite, lumineuse.
J’aime cette ville passionnément mais cela fait 20 ans que je la vois s’enfoncer.
Cela fait 20 ans que les mêmes sont au pouvoir et pourtant, ils refusent d’assumer leur responsabilité.
La saleté ? Ce n’est pas eux.
L’insécurité ? Ce n’est pas eux.
Les inégalités qui se creusent,
la ville qui se fragmente ? Ce n’est pas eux.
La pauvreté, le chômage des jeunes ? Ce n’est toujours pas eux.
Dans les 4e et 5e arrondissements où je vis, le maire sortant est le symbole de ce système à la dérive. Il multiplie les mandats mais fuit les responsabilités.
Il faut se rendre à l’évidence : 20 ans, c’est trop !
Il est urgent de rétablir l’autorité municipale pour une ville plus solidaire, plus propre, plus sûre.
Par une pratique exemplaire et responsable du pouvoir, j’incarnerai cette autorité.
Ce dimanche, c’est vous qui déciderez de rompre avec l’équipe au pouvoir depuis 20 ans et de donner à la politique municipale un nouveau cap, un nouveau souffle.
Ne laissez pas les tenants de l’immobilisme choisir pour vous. Le 23 mars, ensemble, changeons le destin de Marseille.
Je compte sur vous,
vous pouvez compter sur moi.
Marie-Arlette CARLOTTI
Prestations sociales : vers un dossier unique
Simplifier la vie de nos concitoyens, c’est le sens de l’expérimentation présentée par Marie-Arlette Carlotti le mardi 21 janvier dernier. Une expérimentation lancée dans deux départements la Seine-et-Marne et la Loire-Atlantique.
Le dossier de demande simplifié « le dossier unique » est un dispositif qui permettra d’alléger significativement les démarches administratives pour obtenir des prestations sociales. Ces démarches s’apparentent parfois à un véritable « parcours du combattant ». Avec le dossier unique, en remplissant un seul et même formulaire et en déposant une seule fois les pièces justificatives, une personne pourra bénéficier des différentes prestations sociales dont elle a droit (en savoir plus).
Il faut rappeler qu’en France, le taux de non recours moyen à une prestation sociale est de 40% : trop d’obstacles empêchent les personnes d’accéder aux aides. Pour le RSA, le taux de non recours est de 68% !
« Trop souvent, nos dispositifs multiplient les pièces justificatives, parfois plusieurs fois et de façon très régulière. Les prestations sociales réduisent les inégalités de ressources dans notre pays. Il est donc essentiel de moderniser l’action publique et de simplifier les procédures administratives afin de rendre plus efficace nos politiques de solidarités » a déclaré la ministre lors de la conférence de presse de présentation.
L’amélioration du recours aux prestations sociales, la meilleure prise en charge des personnes en difficulté et un traitement simplifié par les services de l’Etat permettront de faciliter la vie des personnes bénéficiaires de prestations sociales. C’est tout le sens de l’expérimentation lancée par Marie-Arlette Carlotti, toujours mobilisée sur le front de la lutte contre les inégalités.
Discours de MA Carlotti, inauguration du local de campagne des 4ème et 5ème arrondissements de Marseille
Discours de Marie-Arlette CARLOTTI à l’occasion de l’inauguration de son local de campagne le samedi 25 janvier 2014, dans les 4ème et 5ème arrondissements de Marseille.
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Habitants, habitantes des 4ème et 5ème arrondissements de Marseille,
Marseillaises, Marseillais,
Comme vous, je refuse de voir ma ville sombrer.
Marseille est accablée par la pauvreté, par la violence, et de plus en plus par le repli communautaire.
Le Maire sortant et ses affidés de l’UMP ont fait le choix de l’immobilisme. C’est un choix assumé. C’est leur manière de voir, c’est leur conviction : tout va bien pour eux, surtout que rien ne change. Sauf que la ville n’a pas demandé l’autorisation à Jean-Claude Gaudin pour changer, pour évoluer. Et que si ce n’est pas le Maire qui impulse et qui dirige le changement, alors ce sont d’autres forces qui s’expriment, sans cohérence, et le plus souvent sans souci de l’intérêt collectif.
Exceptionnellement, le meilleur peut surgir : c’est le cas de Marseille capitale de la culture.
Le Maire sortant y a assisté en spectateur, depuis le balcon de la Mairie. Les nombreuses installations, les diverses manifestations culturelles, le Vieux-Port magnifié par les flammes, Jean-Claude Gaudin les a appréciées comme nous tous mais au fond, il n’y est pour rien.
Il aurait sans doute voulu y être pour quelque chose, pouvoir mettre cette beauté et cette effervescence à son crédit mais il n’en est rien ; les acteurs culturels eux-mêmes et la chambre de commerce sont responsables de ce succès.
Si exceptionnellement le meilleur peut surgir de l’absence de leadership, malheureusement, dans la plupart des cas, l’inaction de Jean-Claude Gaudin depuis 19 ans débouche sur le pire :
Seulement un enfant sur cinq qui a une place en crèche ?
C’est lui ! Incapable de se projeter dans l’avenir !
Les écoles insalubres ?
C’est lui !
Le décrochage scolaire record et un jeune sur trois au chômage ?
C’est lui !
100 000 Marseillais sous le seuil de pauvreté ?
C’est lui !
3 enfants sur 4 qui ne savent pas nager à Marseille ?! Parce que la moitié des piscines sont fermées.
C’est lui !
Les plages menacées de fermeture, les équipements sportifs à l’abandon ?
C’est lui !
Marseille lanterne rouge de l’accessibilité pour les personnes handicapées ?
C’est lui !
Une gestion désastreuse épinglée par la cour régionale des comptes, un niveau d’endettement qui nous asphyxie ? Et pourquoi faire ? Pour investir dans des équipements couteux et inutiles comme le Palais de la glace !
Et bien c’est encore lui !
Pour toutes ces raisons, en mars prochain, ça ne peut plus être lui !
Le maire sortant et ses affidés de l’UMP ont fait le choix de l’immobilisme ; aujourd’hui, nous le payons au prix fort.
Il est urgent de remettre un pilote dans l’avion ; il est urgent de reprendre en main l’avenir de notre ville, de lui montrer une direction.
Alors, avec Patrick Mennucci, c’est ce que nous allons faire. Fixer un nouveau cap !
Un nouveau cap pour l’emploi. C’est notre priorité, les Marseillais en ont besoin, notamment les plus jeunes.
Nous allons créer 50 000 emplois à Marseille dans les dix prochaines années. Je veux que la 4/5 y prenne toute sa part.
Aussi, dans notre secteur, je veux une Maison de l’Emploi et de l’Economie Sociale et Solidaire. Ce sera un lieu ressource pour les chercheurs d’emploi comme pour ceux qui veulent créer une activité ou la développer.
Le rôle d’une mairie de secteur, c’est aussi de préserver les relations de proximité, l’identité de nos quartiers. Le fait que nous nous ouvrions sur le monde, que nous échangions, que nous voyagions, ne signifie pas que nous serions déracinés, sans attache.
Alors je veux défendre nos spécificités, construire une identité pour ces quartiers de centre-ville, leur construire une image, je veux défendre ce qui fait que nous nous sentons bien ici. Je soutiendrai notamment l’activité des commerçants, des artisans et des métiers d’art. Un adjoint dédié sera leur interlocuteur pour tout ce qui concerne de circulation, le stationnement, la piétonisation ainsi que les actions d’animation.
Nous réaménagerons le boulevard de la Libération, l’avenue des Chartreux et le boulevard de la Blancarde pour dynamiser le commerce. Grâce à l’ouverture de la L2, Sakakini pourra enfin devenir un boulevard urbain !
Nous fixerons un nouveau cap pour l’éducation.
Nous voulons des emplois pour les jeunes ; mais nous voulons dès l’enfance, leur donner toutes les chances de réussir.
Leur donner toutes les chances, c’est déjà leur assurer des conditions dignes en termes de salubrité de nos écoles, quand la presse, les témoignages des parents, des professionnels rapportent que l’on a trouvé des vers, des chenilles dans les cantines de nos enfants puis des rats dans les locaux de la Sodexo. Ce bestiaire de l’infecte est une honte pour la Mairie. Mais eux, ils n’ont pas honte, ils nous expliquent que tout va bien et mettent ça sur le compte de la polémique électoral !
Mais, protéger les enfants est la première responsabilité des pouvoirs publics. Cela implique une sécurité alimentaire à toute épreuve. Ce sera pour nous une priorité !
Il faut aussi assurer l’entretien des établissements ; certains sont vétustes ou mal adaptés. C’est pourquoi nous nous engageons à mener un grand plan de réhabilitation de nos écoles.
La Mairie de Marseille pas plus que la Mairie de secteur n’ont su anticiper les besoins en termes de classes.
Aujourd’hui, alors que le Ministre de l’Education nationale propose de financer des postes d’enseignants. Nous ne pouvons même pas saisir cette opportunité formidable car nous n’avons pas de classes pour les accueillir, ici même, à l’école Sidi Brahim, c’est le cas !
Je veux que les enfants puissent aller à l’école avant 3 ans s’ils sont prêts et que leurs parents le souhaitent.
Je veux que la réforme des rythmes scolaires soit une opportunité pour tous les enfants, quels que soient les revenus de leurs parents, de découvrir de nouvelles choses, de chanter, de créer, de faire du sport.
Je mobiliserai toutes les associations sportives, culturelles et d’éducation populaire de nos quartiers pour faire de cette réforme un succès.
Je veux créer des places en crèches et je mobiliserai les associations spécialisées ! Il y en a !
Et je veux que les enfants apprennent la citoyenneté en créant un conseil d’arrondissements des enfants.
Nous fixerons un nouveau cap pour la culture.
Je veux que le Palais Longchamp devienne enfin le Palais de l’Art et de la Culture pour tous, que le jardin du palais longchamps accueil jeunes et moins jeunes. Pour cela je continuerai à m’opposer à la réalisation du parking afin de préserver l’un des rares poumons vert de Marseille Centre, le lieu de rendez-vous de nombreux Marseillais de génération en génération.
Je veux que nous requalifions complètement La Plaine, créer un zone « artist friendly » dans les rues de l’olive, rue Ferrari, rue st pierre, c’est à dire une zone franche pour les artistes, les petits théâtres ou les petits commerces, un festival des arts de la rue… et bien d’autres choses encore qui sera la marque de fabrique culturelle des 4/5. Mais j’aurai l’occasion de revenir vers vous pour parler précisément de mon programme : de la propreté car les Mairies de secteur auront un pouvoir renforcé, du stationnement anarchique qui asphyxies nos rues, de la sécurité et du civisme car nous aspirons à vivre dans la tranquilité.
Pour fixer ce nouveau cap, nous nous appuierons sur la mobilisation inédite du Gouvernement pour Marseille. Une mobilisation qui prend la forme d’investissements de plusieurs milliards d’euros dans les transports, dans l’économie numérique, la santé, l’enseignement et la recherche ; de nouveaux effectifs de police pour démanteler les réseaux ; de crédits exceptionnels pour les écoles et assurer la tranquillité des citoyens.
Vous le savez, Ministre Marseillaise, je veille quotidiennement à ce que les intérêts de notre ville soient pris en compte au plus haut niveau de l’Etat.
Tout ce qui peut permettre à Marseille de rebondir, je m’en saisirai.
Je refuse les discours déclinistes et les discours démagogiques. Nous avons des atouts, et si la période actuelle est incontestablement une période compliquée, il faut avoir la force de penser à l’avenir et de montrer des perspectives.
Quelle solution apporte le Front national ? Pour la France, comme pour Marseille, aucune.
Le FN critique, le FN invective, mais le FN ne propose rien de sérieux. Ils sont incapables de gouverner. Parce que gouverner, c’est difficile. Il ne suffit pas de se payer de mots.
Nous savons ce qui s’est passé à Vitrolles quand les Mégret volaient l’argent.
Nous savons ce qui s’est passé à Marignane quand Simonpieri était condamné pour favoritisme, fausses factures et emploi fictif.
A chaque fois que le FN a gouverné au niveau local, ce fut un fiasco.
Ceux qui embarqueront avec le FN prennent un aller simple pour nulle part. Le FN n’a pas de solution et le FN abîme ce que nous avons de plus précieux à Marseille : la fraternité.
Marseille est plus forte quand elle est soudée.
Marseille est plus grande quand elle est unie.
Et bien c’est cela que nous portons avec Patrick Mennucci : une véritable alternative à l’immobilisme de Jean-Claude Gaudin et une véritable alternative à la démagogie mortifère du Front national.
Mesdames, Messieurs, Chers amis, vous le savez tous : c’est ici, dans le secteur des 4ème et 5ème arrondissements que les choses vont se jouer.
C’est vous qui avez les clés de Marseille en main. En mars prochain, vous ferez un choix décisif, et ce choix sera pour votre ville, pour sa jeunesse, pour vous-mêmes.
Mais alors si comme moi, vous aimez passionnément Marseille, son énergie, ses couleurs, son histoire ;
si comme moi, Marseille vous exaspère parfois, mais que vous refusez de la voir sombrer,
faites le choix du rebond, faites le choix du mouvement, faites le choix de l’ambition, faites le choix de Patrick Mennucci et de son équipe.
Je compte sur vous ; vous pouvez compter sur moi.
Chers amis, aujourd’hui nous inaugurons ce tout petit local de campagne, mais c’est à partir de ce tout petit local que nous préparons le marche vers une grande victoire, celle de Marseille !
Seul le prononcé fait foi
Madame Kosciusko-Morizet, un peu de décence !
Vous avez été la Ministre et la porte-parole de Nicolas Sarkozy qui avait fait la promesse en 2006 qu’il n’y aurait plus aucun SDF.
Vous avez été membre d’un gouvernement qui a méthodiquement stigmatisé « l’assistanat », et mené une politique anti-sociale.
Vous avez récemment souhaité le retour d’arrêtés anti-mendicité à Paris, la seule ville où le Maire n’a pas le pouvoir d’établir de tels arrêtés.
Aujourd’hui, vous posez tel un mannequin en compagnie de personnes à la rue, feignant la décontraction et la sympathie.
Madame Kosciusko-Morizet, un peu de décence!
Votre ambition ne vous autorise pas à instrumentaliser des personnes démunies. Des personnes qui auraient bien eu besoin que vous fassiez preuve de solidarité et de fraternité à l’époque où vous étiez au pouvoir. Mais qui n’ont eu droit qu’à la condescendance, au mépris, et à la violence de votre politique.
Après 18 mois à rencontrer ces hommes, ces femmes, ces familles à la rue, à rencontrer les travailleurs sociaux aussi, je peux vous assurer qu’il était temps de ré-insuffler du respect, un respect authentique et non un respect de façade, pour la photo.
Alors, encore une fois, un peu de décence.
Publié le 3 janvier 2013 sur le huffingtonpost.fr