En mai 2009, alors que j’étais encore députée européenne, j’avais eu à travailler sur l’amèlioration des conditions d’acceuil des demandeurs d’asile. Aujourd’hui ces différentes directives arrivent devant le Parlement européen en 2ème lecture.
L’Europe doit protéger tous ceux qui fuient les persécutions de part le monde. C’est son honneur!
Aussi le système d’asile actuel doit être harmonisé. Mais de trop grandes disparités existent entre les Etats membres de l’Union.
Par exemple, le réglement « Dubin II » établit que l’Etat membre responsable de la demande d’asile est l’Etat de première entrée sur le territoire de l’Union. Cela afin d »éviter des demandes d »asiles successives dans différents pays.Or nombre de demandeurs d’asile craignent de déposer leurs demandes en Grèce où à Malte par crainte de voir leurs dossiers rejettés.
Il faut donc définir ensemble les conditions à remplir pour obtenir le statut de réfugiés ainsi que les protections et les droits qui en découlent. Il nous faudra cependant rester vigilents en particulier sur les conditions et la durée de rétention et sur l’expultion des mineurs.
Mais peu à peu, l’harmonisation des politiques européennes devra bâtir une véritable égalité de traitement à l’échelle du continent.
Billets libellés asile
Vers la construction d’un régime d’asile européen
Quand Eric Besson est hors-la-loi
En 2001, 901 réfugiés kurdes, syriens et irakiens débarquaient sur une plage du Var.
Le gouvernement de la France de l’époque avait crée une zone d’attente et favorisé les demandes d’asile.
C’était la France d’avant Besson et Sarkozy.
Le 22 janvier de cette année, 123 kurdes débarquent sur une plage de Corse, près de Bonifacio.
Dès le lendemain, le Ministre de l’Immigration s’empresse de les transférer dans un centre de rétention, privant femmes et enfants de liberté et traitant comme des délinquants ces migrants qui fuyant la guerre ou la misère.
Deux politiques, deux traitements.
Et c’est une décision de justice qui a fait plier Eric Besson et qui a ordonné leur remise en liberté au motif du non respect de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés. La Cimade rapporte « les nombreuses atteintes à la liberté individuelle, aux droits de l’enfant et au droit d’asile » de la part des autorités françaises !
Il est urgent que la France adopte des mesures de protection des personnes afin que ces contrôles n’aboutissent pas à l’expulsion de réfugiés vers leur pays d’origine, où leur vie ou leur liberté pourrait être en danger.