C’était ce midi, au 59, rue de Ségur, le siège de campagne de François Hollande. Plus de 100 personnes se sont réunies pour échanger sur l’égalité femmes-hommes avec François Hollande. Suite à l’appel lancé par Marie-Arlette Carlotti, responsable du pôle Egalité femmes-hommes de l’équipe de campagne du candidat, François Hollande a tenu à répondre aux questions des 100 premiers signataires et à les remercier pour leur soutien. L’actrice Eva Darlan l’a invité en leurs noms et très directement à préciser sa vision du féminisme, ses réponses aux violences faites aux femmes et ses propositions pour une réelle égalité des sexes.
Parmi elles et eux, des personnalités engagées depuis longtemps comme la journaliste et écrivaine Laure Adler, Danielle Bousquet, députée des Côtes d’Armor et présidente de l’Assemblée des femmes, Sylviane Agacinski, philosophe, ou Françoise Gaspard, sociologue féministe et ancienne élue. Bien d’autres, acteurs, chercheurs, élus, médecins et membres de la société civile, pour qui l’égalité femmes-hommes est une exigence pour la France se sont engagés.
Ils se sont rassemblés pour une discussion conviviale avec François Hollande. Le candidat a évoqué sa vision du féminisme aujourd’hui, ses réponses pour les violences faites aux femmes et ses propositions pour réussir l’égalité femmes-hommes, comme une loi sur l’égalité salariale ou la création d’un ministère des droits des femmes, initiative qu’avait déjà mis en oeuvre François Mitterrand.
« Les grandes entreprises auront un délai d’un an pour se mettre en conformité avec la loi sur l’égalité salariale »
Il est revenu sur la loi sur la parité en politique, une loi qui « n’est pas respectée », a-t-il regretté, avant d’ajouter qu’il supprimerait « purement et simplement les dotations de l’Etat aux partis politiques qui ne respectent pas la loi sur la parité », en lieu des simples pénalités financières prévues aujourd’hui.
Précisant sa proposition sur l’égalité salariale, il a affirmé que, s’il était élu, « Les grandes entreprises auront un délai d’un an pour se mettre en conformité avec la loi sur l’égalité salariale ». Délai après lequel les entreprises récalcitrantes « se verraient supprimer leurs exonérations de cotisations salariales sur les salariés concernés ».
« C’est dans l’école que doit se faire la première lutte contre les violences et pour le respect et l’égalité »
François Hollande s’est également prononcé sur le combat qu’il mènerait contre les violences faites aux femmes. Selon le candidat, « l’insécurité pèse davantage sur les femmes que sur les hommes » et « nous devons d’abord être exemplaires dans notre propre pays ». Pour y parvenir, il rappelle que ce combat comme celui de l’égalité des sexes en général doit être pris en compte à travers toutes les politiques, de manière transversale. A cet égard, il a estimé que « c’est dans l’école que doit se faire la première lutte contre les violences et pour le respect et l’égalité. (…) Si j’ai annoncé plus de postes dans l’Education nationale, c’est aussi pour cet apprentissage du respect ». Il a aussi rappelé qu’il y avait « besoin de plus de lieux d’accueil pour les femmes victimes de violences ». Avant de conclure que » la laïcité est aussi ce qui garantit le respect de l’égalité entre les hommes et les femmes ».
L’appel national à voter François Hollande pour l’égalité Femmes-Hommes rappelle comment, depuis 5 ans, la société française a fait face à des reculs en matière d’égalité des sexes. Marie-Arlette Carlotti se prononce donc pour un vrai changement de perspective qui sera rendu possible par la victoire de la gauche à la présidentielle de mai prochain. « L’élection de François Hollande à la Présidence de la République ouvrira un nouvel espace de conquêtes pour les droits des femmes », écrit-elle dans son appel.
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