Nous avons une dette. Nos créanciers ne sont pas de riches propriétaires ; ce ne sont pas non plus des fonds de pension. Non, nos créanciers sont ceux dont la condition est indigne, ceux qui vivent dans la misère, ceux qui souffrent de trop de privations.
Nos créanciers sont ceux à qui la République a fait une promesse d’égalité qu’elle n’a pas tenue.
« Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré« . Voilà ce qui est inscrit sur la dalle de la place du Trocadéro à Paris.
Cette inscription nous rappelle avec force que nous formons une seule et même communauté : la communauté humaine ; et que cette fraternité nous oblige : nous avons les uns envers les autres un devoir de solidarité.
Oui, un devoir. Un devoir moral qui engage notre humanité. Un devoir qui est au fondement de la République et dont l’accomplissement fait la grandeur de notre nation.
C’est pourquoi, quelles que soient les circonstances, les contraintes, il est nécessaire que nous accomplissions notre devoir ; il est nécessaire que nous fassions preuve de solidarité.