Nous vivons dans un monde dont la richesse globale est sans précédent. Mais cette richesse n’a jamais été aussi mal répartie. La fortune des trois personnes les plus riches du monde dépasse le PIB cumulé des 48 pays les plus pauvres.
C’est le défi majeur de notre époque. Un défit dont dépend le sort de plus de la moitié de l’humanité, celle qui vit avec moins de 1 dollars par jour.
Parce que solidarité et internationalisme sont nos valeurs fondatrices, c’est au Parti Socialiste de structurer le débat politique sur les enjeux de solidarité internationale, de bâtir un projet pour la France, un projet pour l’Europe, qui porte notre vision du Monde.
I – Europe : l’heure de la refondation
« L’Europe se fera dans les crises, et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises » disait Jean Monet, le père fondateur.
La crise est bien là, qui semble s’aggraver au fil du temps. Cependant, rien n’indique aujourd’hui que cette crise sera salutaire.
L’Europe a besoin d’une refondation autour d’un projet politique ambitieux, celui d’une Europe fédérale, sociale et démocratique, une Europe politique au service d’un monde plus juste.
Si les socialistes réaffirment leur envie d’Europe, ce n’est pas pour la substituer à la Nation, qui reste le cadre irremplaçable de la citoyenneté. On ne peut effacer les histoires, les langues, les cultures de chacun de nos pays. En revanche, l’Union européenne est une fédération dans laquelle les Etats ont décidé de mettre en commun leurs échanges économiques, de libérer la circulation des personnes, de développer des politiques communes dans les domaines où l’harmonisation est nécessaire pour renforcer, réguler et encadrer le marché. Elle est une communauté de valeurs et un espace de démocratie.
Mais beaucoup de nos concitoyens n’y croient plus. L’Union Européenne apparait trop lointaine, trop technocratique, trop contraignante. Loin des préoccupations des citoyens et incapable d’apporter les réponses qu’ils attendent.
L’enjeu majeur aujourd’hui de l’Europe est de réussir à combler le fossé qui se creuse entre elle et les citoyens à partir d’institutions démocratiques, Conseil, Commission, Parlement et Cour de Justice et de politiques protectrices et au service de la justice sociale.
En la matière les socialistes doivent faire preuve d’audace.
L’Europe demeure le cadre le plus approprié face à la mondialisation. Elle constitue une communauté de valeurs, un espace de démocratie, elle est facteur de paix dans un monde qui demeure dangereux.
II – Une Europe forte au service d’un monde plus juste
C’est d’abord à l’échelle européenne que le combat pour un monde plus juste et plus solidaire doit être mené.
Alors que s’affirme des puissances de tailles continentales, nous voulons une Europe politique qui assume son rôle dans le monde en se dotant d’une politique étrangère commune afin de s’ériger en rempart face à la mondialisation. Nous voulons une Europe solidaire qui choisit son camp et se range résolument du côté des pays les plus pauvres.
Oui un autre monde est possible. Celui-ci marche sur la tête…