Avec le ministre de la Défense, la ministre des Sports et le ministre délégué aux Anciens combattants, Marie-Arlette Carlotti a signé l’accord-cadre sur le sport pour tous et de haut niveau pour les militaires blessés.
Intervention de la ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion.
Michel Foucault disait « qu’il n’est de courage que physique. Le courage, c’est un corps courageux. » A cet égard, je veux saluer le courage des forces armées françaises ; de ces hommes, de ces femmes qui engagent leurs corps, leurs vies, pour défendre notre nation et ses idéaux républicains.
Cet engagement mérite toute notre reconnaissance.
Quand la violence des combats, l’âpreté des exercices, laissent des séquelles parfois indélébiles, il est de notre devoir d’accompagner nos combattants blessés face à cette nouvelle réalité.
Je ne peux qu’imaginer le traumatisme de ces hommes et de ces femmes dont les corps si puissants, si efficaces, sont blessés, abîmés, amputés.
Mais, j’ai eu l’occasion depuis deux ans, de rencontrer de très nombreuses personnes handicapées.
Je pense notamment aux sportifs de haut niveau qui m’ont ébloui aux Jeux Paralympiques de Londres.
Je peux affirmer que ces personnes, ces sportifs en particulier, ont su développer une maîtrise de leur corps qui n’a rien à envier à celle des valides.
Le mouvement prend une forme nouvelle, l’effort s’accomplit selon des voies qu’on ne pouvait imaginer, mais la performance est là, égale à celle des valides, belle, fascinante, magique.
Sans se limiter au sport de haut niveau, je suis absolument convaincue des vertus du sport pour permettre aux personnes handicapées suite à un accident de se réapproprier leur corps, de le rééduquer, et ainsi de reprendre confiance en elles.
Dans ce cas, le sport a des vertus physiques mais aussi psychologiques qui débordent largement le cadre de la pratique sportive.
Je me réjouis donc que mon Ministère ait pu s’associer à la démarche du Ministère de la défense et de celui des Sports.
Que ce soit le sport pour le sport, ou le sport pour ce qu’il apporte de motricité, de maîtrise, de confiance à la personne handicapée, nous devons encourager et faciliter la pratique sportive de tous.
Nous devons faire du sport un élément de réadaptation et de réinsertion sociale et professionnelle pour ceux qui ont été blessés au combat ou dans leurs fonctions militaires.
Nous devons faire du sport un vecteur privilégié de la reconquête de leur corps et de leur avenir pour les militaires qui ont été blessés.
Car si leur corps a changé, il n’en reste pas moins un corps courageux.
Si pour vous des perspectives professionnelles ont changé, je sais que de grandes opportunités vous attendent.
Par la formation, par l’accompagnement professionnel, par la mobilisation des réseaux associatifs. Notre devoir, c’est de vous aider à saisir ces opportunités.