Renforcer les droits des personnes reconnues au titre du Dalo
En tant que Présidente du Haut Comité pour le Logement des Personnes Défavorisées (HCLPD) et du Comité de suivi de la loi Droit au logement opposable (Dalo), j’ai remis à la Ministre du Logement, le 13 décembre 2016, un rapport sur l’effectivité du droit au logement opposable formulant 40 propositions.
Entre 2008 et 2015, le droit au logement opposable a permis de reloger 102 297 familles.
Cependant l’application du Dalo rencontre des difficultés notamment dans 14 départements tels que les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes, Paris, la Seine-et-Marne, les Hauts-de-Seine, l’Essonne, la Seine-Saint-Denis ou encore le Val-de-Marne.
Pour répondre à la crise du logement et renforcer les droits des personnes reconnues au titre du Dalo, j’ai formulé des propositions pour réformer le fonctionnement des COMED, simplifier les modalités d’attribution et d’appréciation des critères de priorité, fiabiliser l’identification du contingent de logement préfectoral et développer une politique de construction de logement par l’Etat.
Mon intervention sur la Mission locale de Marseille – Conseil municipal du 5 décembre 2016
Monsieur le Maire, Monsieur le Premier adjoint,
Par ce rapport, nous verserons un acompte de trésorerie pour garantir le bon fonctionnement de deux structures : l’école de la deuxième chance et la mission locale.
Pourquoi pas !
Mais permettez-moi de vous interroger sur le fonctionnement de la mission locale pour laquelle on va voter un acompte de 635 800 000 €, soit 50% du budget qui lui avait été alloué en 2016.
C’est beaucoup !
On a donc besoin de quelques explications.
Nous savons que la mission locale rencontre des difficultés financières depuis maintenant quelques années.
En 2015, elle a affiché un déficit de 600 000 € qui a nécessité déjà un Fond d’Urgence de 450 000 € apporté par l’Etat.
Une fois de plus, on appelle l’Etat à la rescousse !
Une fois de plus il répond présent pour pallier à vos carences.
Au niveau national, l’Etat soutient fortement le réseau des missions locales. Il en est le principal financeur.
A ce titre, il a confié à l’IGAS une mission sur la situation des missions locales avec un zoom particulier sur celle de Marseille : l’une des plus grandes, l’une des plus en difficulté sur le plan financier.
De cette enquête, nous voudrions connaître les résultats.
Ca s’appelle la transparence !
C’est une nécessité, d’autant que cela touche au chômage des jeunes.
A Marseille, chaque année 4000 jeunes sortent sans diplôme du système scolaire.
A Marseille, la pauvreté touche un quart de la population.
Il n’est donc pas acceptable que le dispositif « garantie jeunes » ne soit pas utilisé à plein.
Seulement 922 jeunes Marseillais ont été intégrés à la garantie jeune en 2014 sur un objectif de 1262.
865 en 2015pour un objectif de 1245.
Et de plus, c’est une perte de subvention importante qui ne rentre pas chaque année dans les caisses de la mission locale.
Ce dispositif, je le connais bien, c’est moi qui l’ai créé en 2013.
Un rapport récent (30 novembre 2016) vient de confirmer qu’il s’agit d’un dispositif particulièrement efficace qui atteint pleinement les jeunes en situation de précarité qu’il vise, qui a un réel impact sur le retour à l’emploi et particulièrement à l’emploi durable.
Mais ce dispositif n’est pas le seul sur lequel la Mission locale de Marseille n’atteint pas ses objectifs :
Qu’il s’agisse des emplois d’avenir, du CIVIS, ou des contrats aidés, la mission locale n’atteint ni ses objectifs quantitatifs, ni qualitatifs.
Les résultats de la Mission locale ne sont pas à la hauteur des besoins de la jeunesse marseillaise.
On est donc en droit de vous interroger sur l’organisation de la mission locale.
Et particulièrement sur le Plan d’action permettant un retour à l’équilibre qui vous a été demandé par le Préfet.
Mon intervention sur la gestion de l’Unité d’Hébergement de la Madrague Ville – Conseil municipal du 5 décembre 2016
Je me réjouis que nous ayons enfin pu mettre un terme à la gestion calamiteuse menée par l’AMS au sein de l’Unité d’Hébergement de la Madrague Ville.
Ce sont plus de 50 types d’infractions qui ont été relevées dans un rapport accablant commandé par la Ville et l’Etat.
Dès le départ, les associations de la solidarité avaient dénoncé l’incompétence de l’AMS.
Vous n’avez pas voulu les entendre !
Si l’association SOS Solidarité assure désormais la gestion de l’UHU, c’est qu’elle a donné des garanties de sérieux.
Je crois savoir que des réunions de travail ont eu lieu entre la direction de l’Action sociale et de la solidarité et le Préfet à l’Egalité des chances afin d’organiser au mieux le transfert de gestion dans l’intérêt des personnes hébergés et des salariés.
La reprise des salariés qui n’ont pas commis de faute est une obligation pour le nouveau gestionnaire.
Mais je souhaite aussi que nous regardions la situation des salariés licenciés parce qu’ils ont eu le courage de dénoncer les dysfonctionnements, la mauvaise gestion, voir les malversations.
Ils font parti de ces lanceurs d’alerte que nous devons protéger.
Ils se sont fait licencier dans l’indifférence totale par ceux-là même qui organisaient leurs petits trafics sur le dos des plus précaires.
Pouvez-vous demander au nouveau gestionnaire de les réintégrer au sein de l’UHU ?
Le groupe socialiste vous le demande solennellement.
Extension du délit d’entrave à l’IVG sur Internet adopté !
Nous avons adopté à l’Assemblée nationale le 1er décembre, en première lecture, la proposition de loi relative à l’extension du délit d’entrave à l’IVG.
Toutes les personnes qui ont été trompées, dont l’accès à une IVG a été entravé sur Internet, auront la possibilité de faire reconnaître le préjudice subi devant la justice.
Nous avons réussi à combattre dans la loi les discours cherchant à détourner les femmes d’une IVG, les opinions très virulentes qui s’exprimaient sur internet contre le droit à l’avortement.
Avec cette loi, toutes les femmes, qui font le choix – ou non – d’avorter, celles qui hésitent encore, ont le droit d’accéder à une information non mensongère.
Fillon, la punition…
Austérité, casse sociale, politique des riches, autoritarisme… le projet mûri par la droite de François Fillon est profondément réactionnaire et antisocial, à l’opposé de ce que nous mettons en place depuis 2012. C’est un programme de punitions pour la France et les Français.
La preuve dans le texte. A télécharger et à diffuser.
Le Conseil de Territoire Marseille-Provence se tient dans des locaux contrôlés par l’Opus Dei : les socialistes appellent au boycott !
La séance plénière du Conseil de Territoire Marseille-Provence se tiendra ce soir au sein de l’école de commerce EMD, école contrôlée par l’Opus Dei, classée par l’association de lutte contre les sectes comme « un mouvement religieux à caractère sectaire ».
J’adhère totalement à la position du groupe socialiste qui appelle ses élus au boycott.
Au moment où l’avenir du mariage pour tous est contesté, où la place de la femme dans la société, et son droit fondamental à disposer librement de son corps revient violemment dans le débat des primaires de la droite, les socialistes ont raison de défendre une société de tolérance.
Et c’est la laïcité qui garantit la tolérance, et non pas les idées portées par l’Opus Dei.
Contre la fermeture du Commissariat du 4ème arrondissement de Marseille
Le Préfet de Police des Bouches-du-Rhône a engagé une large concertation pour réorganiser les services de police à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône.
Dans ce cadre, il a été envisagé la possibilité de fermeture la nuit et le week-end du commissariat du 4ème arrondissement.
Avant que la décision définitive ne soit prise, j’ai souhaité interroger le Ministre de l’Intérieur en lui posant une question écrite à l’Assemblée nationale.
Depuis 2013, le gouvernement a montré sa volonté d’assurer la sécurité de tous les Marseillais. Des moyens considérables ont depuis lors été déployés, avec l’augmentation du nombre de policiers et d’enquêteurs dans notre ville.
En 2015, les vols avec violence ont ainsi été divisés par deux, tandis que les vols à main armée ont diminué d’un tiers, et les atteintes aux biens ont baissé de 14,5% à Marseille et de 8,6% dans le département. Cela prouve que notre politique a commencé à porter ses fruits.
Sur les 502 hectares que représentent les 4ème et 5ème arrondissements de Marseille, les officiers de police exercent un rôle fondamental pour assurer la protection des 91 000 habitants de ce secteur.
C’est pourquoi, je demande au Ministre de l’Intérieur de maintenir la police de secours présente au sein du commissariat du 4ème arrondissement, et d’affecter des moyens de police supplémentaire à Marseille.

