Monsieur le Maire, Monsieur le Premier adjoint,
Par ce rapport, nous verserons un acompte de trésorerie pour garantir le bon fonctionnement de deux structures : l’école de la deuxième chance et la mission locale.
Pourquoi pas !
Mais permettez-moi de vous interroger sur le fonctionnement de la mission locale pour laquelle on va voter un acompte de 635 800 000 €, soit 50% du budget qui lui avait été alloué en 2016.
C’est beaucoup !
On a donc besoin de quelques explications.
Nous savons que la mission locale rencontre des difficultés financières depuis maintenant quelques années.
En 2015, elle a affiché un déficit de 600 000 € qui a nécessité déjà un Fond d’Urgence de 450 000 € apporté par l’Etat.
Une fois de plus, on appelle l’Etat à la rescousse !
Une fois de plus il répond présent pour pallier à vos carences.
Au niveau national, l’Etat soutient fortement le réseau des missions locales. Il en est le principal financeur.
A ce titre, il a confié à l’IGAS une mission sur la situation des missions locales avec un zoom particulier sur celle de Marseille : l’une des plus grandes, l’une des plus en difficulté sur le plan financier.
De cette enquête, nous voudrions connaître les résultats.
Ca s’appelle la transparence !
C’est une nécessité, d’autant que cela touche au chômage des jeunes.
A Marseille, chaque année 4000 jeunes sortent sans diplôme du système scolaire.
A Marseille, la pauvreté touche un quart de la population.
Il n’est donc pas acceptable que le dispositif « garantie jeunes » ne soit pas utilisé à plein.
Seulement 922 jeunes Marseillais ont été intégrés à la garantie jeune en 2014 sur un objectif de 1262.
865 en 2015pour un objectif de 1245.
Et de plus, c’est une perte de subvention importante qui ne rentre pas chaque année dans les caisses de la mission locale.
Ce dispositif, je le connais bien, c’est moi qui l’ai créé en 2013.
Un rapport récent (30 novembre 2016) vient de confirmer qu’il s’agit d’un dispositif particulièrement efficace qui atteint pleinement les jeunes en situation de précarité qu’il vise, qui a un réel impact sur le retour à l’emploi et particulièrement à l’emploi durable.
Mais ce dispositif n’est pas le seul sur lequel la Mission locale de Marseille n’atteint pas ses objectifs :
Qu’il s’agisse des emplois d’avenir, du CIVIS, ou des contrats aidés, la mission locale n’atteint ni ses objectifs quantitatifs, ni qualitatifs.
Les résultats de la Mission locale ne sont pas à la hauteur des besoins de la jeunesse marseillaise.
On est donc en droit de vous interroger sur l’organisation de la mission locale.
Et particulièrement sur le Plan d’action permettant un retour à l’équilibre qui vous a été demandé par le Préfet.