Monsieur le Maire,
Permettez-moi d’évoquer la situation de l’UHU de la Madrague Ville.
Cette structure est l’une des plus grandes unités d’urgence en France.
Certes, la structure est lourde.
Certes, le lieu coûte cher. L’Etat et la Ville se partagent une addition de 4,2 millions d’euros.
Certes, ce type d’hébergement trop grand est aujourd’hui dépassé. Nous devons travailler sur des structures d’hébergement plus petites.
Mais elle fut longtemps emblématique de l’accueil réservé aux plus vulnérables, ici à Marseille. Et par le passé, Monsieur le Maire, vous avez pu en être fier. Aujourd’hui, la situation est alarmante !
Je salue Monsieur Mery, votre adjoint chargé de la lutte contre l’exclusion, de l’avoir courageusement dénoncé dans la presse.
La gestion de l’UHU a engendré trop de péripéties ! Il est temps d’y mettre fin !
En 2011, lorsque l’association qui gérait l’UHU a déposé le bilan parce que les salariés n’étaient plus payés, que l’on avait constaté des maltraitances et des magouilles en tout genre, nous avons supplié l’Armée du Salut de prendre la relève et d’en assurer la gestion.
En 2014, alors que la situation s’était considérablement améliorée dans le centre d’hébergement, nous avons « remercié » l’Armée du Salut pour reprendre les mêmes !
Les associations nous avaient alerté sur le manque de professionnalisme de l’AMS.
Le groupe socialiste s’était opposé à ce choix.
Rien n’y a fait !
Sous la pression de vos amis, je suppose, vous avez voulu donner la gestion de l’UHU à l’AMS. Et ils ont tout de suite repris leur petit business sur le dos des pauvres.
Pourquoi ne pas nous avoir écouté ?
Désormais, l’affaire a été rendue publique par la presse.
Et le Préfet a ordonné une inspection.
Si les faits sont confirmés, nous demandons au Maire et au Préfet de s’entendre sur un administrateur provisoire.
Et comme nous ne voulons pas en prendre pour 5 ans de cette gestion malfaisante, nous vous demandons de faire casser la DSP devant le TGI.
Intervention de Marie-Arlette CARLOTTI au Conseil municipal de Marseille du 25 octobre 2015.
Marie-Arlette Carlotti dénonce la situation… par PSMarseille