La CNCCFP vient de m’informer qu’elle ne validait pas mon compte de campagne. Jamais ma probité n’a été mise en cause. Cette décision repose sur la seule faute professionnelle du cabinet d’expert comptable qui avait la mission de déposer de manière cohérente et légale les 8 comptes des listes « un Nouveau cap pour les Marseillais».
En effet, j’ai été abusée par un expert comptable en qui j’avais toute confiance au regard de sa notoriété et de son expertise. Le climat politique à la sortie des primaires incitant à la plus grande prudence, ce cabinet m’apportait toutes les garanties de sérieux.
Pourtant, il s’est autorisé à modifier la présentation de mon compte après la date limite de dépôt, sans même que j’en sois avertie et dans le seul but de corriger ses propres carences et ses erreurs. J’ai découvert cet état de fait uniquement lorsque le rapporteur prés la Commission m’a informé de la situation par lettre du 16 juin 2014.
L’expert comptable a d’ailleurs à plusieurs reprises et publiquement reconnu sa faute. Ainsi, par une lettre du 6 juin auprès des rapporteurs, il reconnaît : « une qualité de travail fortement amoindrie : écritures comptables mal saisies, erreurs matérielles d’enregistrement, absence de certains justificatifs dans les chemises ou erreur d’enveloppe, etc… ».
Il me l’a personnellement confirmé par une lettre du 24 juin attestant avoir une équipe qui « … s’est trouvée profondément déstabilisée courant mai [...] Nous avons dû faire face à des absences pour maladie ou hospitalisation de deux collaboratrices, dont notamment celle que nous avions – du fait de son expérience passée – décidé d’affecter aux comptes de Marseille. [...]
Nous nous sommes donc retrouvés démunis pour pallier cette carence de personnel. Nous avons dans l’urgence recruté des collaborateurs remplaçants en CDD, mais qui n’avaient aucune pratique des comptes de campagne. Leur accompagnement dans cette phase où l’équipe était concentrée sur le bouclage des comptes n’a pas été évidemment des plus performants. [...]
Nous sommes les premiers, soyez-en assurés, à regretter cette situation et la complication dans laquelle nous avons mis les candidats qui nous ont fait confiance pour cette mission de présentation des comptes de campagne dont vous-même… [...]
Nous assumons pleinement notre responsabilité dans la présentation de vos comptes. »
Ainsi, il est clair que j’ai été abusée par cette initiative comme d’autres candidats. Je les sais aussi victimes des mêmes graves erreurs professionnelles commises.
Si je me réjouis que le compte de campagne du secteur de Patrick Mennucci ait été validé, je ne me l’explique pas.
Certes, 8 comptes de campagne distincts sont présentés à la Commission mais la campagne électorale est unique, autour d’un seul projet, d’un seul leader, Patrick Mennucci, sorti vainqueur des primaires.
En conséquence, nos comptes comportaient une part locale de dépense visant le secteur concerné et une part destinée à la campagne centrale.
Ainsi, dans le 3ème secteur, les seules dépenses que j’ai directement engagées étaient de 37 191,31 €, ce qui représente 27% du budget.
Je tiens à signaler qu’aucune remarque de la Commission ne vise les dépenses réglées par mon mandataire financier. Les dépenses d’impressions, soulignées par la Commission, y compris celles concernant le 3ème secteur, ont relevé du budget central. L’ensemble des remarques concerne les dépenses de la campagne centrale dont le candidat à la Mairie de Marseille est l’ordonnateur.
Voilà pourquoi il appartient aujourd’hui à celui qui a voulu diriger cette campagne municipale, avec le résultat électoral que nous connaissons, de prendre toutes ses responsabilités dans ce qui s’annonce comme une issue abracadabrantesque.
Pour ma part, respectueuse de la transparence de la vie politique et profondément attachée à l’éthique tout au long de mon engagement politique, c’est devant le Tribunal Administratif de Marseille que j’apporterai avec sincérité toutes les explications afin de démontrer ma bonne foi et mon honnêteté.