Marie-Arlette CARLOTTI rencontre aujourd’hui les quatre associations françaises d’aide alimentaire (la Fédération Française des Banques alimentaire, la Croix Rouge Française, les Restaurants du Cœur, le Secours Populaire Français) aux côtés de Bernard CAZENEUVE, ministre délégué en charge des Affaires européennes.
A Marseille, lors de sa visite dans les locaux du Secours Populaire le 3 décembre dernier, la ministre déléguée s’était engagée à défendre le programme européen d’aide alimentaire aux plus démunis (PEAD). Après s’être rendue au Parlement européen en fin d’année, Marie-Arlette CARLOTTI répond cet après-midi aux députés lors d’un débat sur le projet de fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) organisé en séance publique, par la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale.
L’aide alimentaire ne concerne pas que nos concitoyens qui sont à la rue, qui n’ont plus rien. Les associations voient aussi venir vers elles de nouveaux profils, des travailleurs pauvres, des familles, des personnes qui sont obligées de faire des choix impossibles entre se chauffer et se nourrir. Des personnes qui ont trouvé dans l’aide alimentaire le moyen, précaire, d’assurer un repas équilibré pour eux et leurs enfants, sans renoncer à tout le reste. L’aide alimentaire s’adresse donc aussi à ceux, trop nombreux, que l’on peut appeler « les invisibles ».
« Face à l’urgence sociale, face au désarroi de millions de nos concitoyens européens, face, aussi, aux engagements pris par l’Union Européenne de sortir 20 millions d’européens de la pauvreté d’ici 2020, nous avions le devoir de trouver une solution pour pérenniser l’aide alimentaire.
Le projet de constituer un Fond Européen d’Aide Alimentaire, rattaché au Fond Social Européen, a le mérite d’apporter cette pérennité. Il a le mérite aussi de reconnaître que l’aide alimentaire est une composante importante de la solidarité.
Par ailleurs, c’est une très bonne chose que les excédents agricoles puissent venir s’ajouter au montant du FEAD, à la fois parce que le besoin de solidarité l’exige, mais aussi, parce que cette solidarité implique la coordination de tous les champs des politiques publiques » précise Marie-Arlette CARLOTTI.
« La solidarité est ce qui fait notre identité et la grandeur de notre nation. Je réaffirme aujourd’hui ma volonté et celle du Gouvernement de lutter contre la pauvreté et toutes les formes de précarité » a insisté la ministre.