Nous le savons, notre système de retraite n’est aujourd’hui pas financé durablement et n’assure pas un niveau de vie décent au plus grand nombre des retraités.
Mais le gouvernement a adopté une bien curieuse méthode pour réformer nos retraites. Il consulte les uns et les autres, partis politiques et syndicats, pour finalement « balader » tout le monde car la droite a déjà en tête les mauvais coups qu’elle veut faire aux salariés.
Le calendrier imposé par le gouvernement est scandaleux! Il prétend régler en 2 mois la question des retraites pour l’aprés 2050 alors que la plupart des pays européens qui se sont engagés dans la réforme de leurs systèmes de retraite l’ont fait aprés une vaste consultation et une énorme réflexion qui a duré plusieurs années.
Le Parti Socialiste veut s’engager dans ce débat, mais dans de bonnes conditions:défendre la retraite par répartition garante de la solidarité entre les générations et proposer une réforme durable car les précedentes, celles de 1993 et de 2003, n’ont pas régler le problème du financement. Elles n’ont été que des rustines dans le système.
Le Parti Socialiste s’est mis au travail et tente d’arrêter une position suffisament avancée pour celler l’unité des Socialites nécessaire à leur crédibilité. Jusqu’à ce jour ils n’étaient jamais parvenus à adopter une position claire et nette sur la réforme des retraites.
C’est dire si leur position est attendue!
Le PS a décidé d’attendre que le gouvernement mette cartes sur table avant de présenter des propositions détaillées. Par ailleurs, ce sont les organisations syndicales qui doivent rester les interlocuteurs privilégiés du gouvernement.
Mais nous savons dore et déja que le PS va refuser la remise en cause de l’âge légal de la retraite à 60 ans. C’est une bonne nouvelle aprés les diverses déclarations de la Première secrétaire. La retraite à 60 ans n’est pas une obligation mais un droit qui donne la priorité à ceux qui ont commencé à travailler tôt. Ce droit ne peut être remis en cause. En revanche, pour coller à la réalité et donner un plus grande liberté à chacun d’entre nous, l’idée d’une surcôte avec un taux de plus en plus important plus le départ est tardif peut permettre à ceux qui le veulent de continuer à travailler pour obtenir une pension plus décente.
La recherche de nouvelles ressources, que la droite n’a jamais voulu, devrait permettre de taxer les bonus, les stock-options ou les plus-values immobilières. Nous ne nous contenterons pas d’un petit prélèvement sur les banques.
Il nous faut une réforme qui rime avec progès et justice sociale, c’est la seule que les français pourraient accepter.