150 000 euros en autorisation de programme pour la reconstruction d’un orphelinat en Haïti, tel est la mission qui a été confié par le Président du Conseil général des Bouches-du-Rhône à Marie-Arlette Carlotti.
Dans le drame qui a touché le peuple haïtien, l’engagement du Département des Bouches-du-Rhône a été immédiat. Deux détachements de Sapeurs Pompiers (SDIS 13) se sont rendus en Haïti dans les premières 48 heures après le séisme. Mais il fallait agir sur le long terme.
Des milliers de morts et de disparus, une population sans abri, déroutée par les nombreuses répliques qui n’ont cessé d’agiter le pays depuis ce terrible 12 janvier, des éboulements de terrains, des pluies torrentielles annonçant la prochaine période des cyclones qui va provoquer de nouveaux dégas dans les favelas et détruire les abris provisoires.
Tous ceux qui reviennent d’Haïti nous décrivent une situation chaotique.
Trois mois après la catastrophe, l’heure n’est toujours pas à la reconstruction mais bien à la gestion de la post-urgence.
C’est dans ce contexte et aprés consultation de l’Ambassade de France sur place, aprés avis des pompiers du SDIS qui ont mené pour le département une mission d’expertise sur le terrain, que Marie-Arlette Carlotti propose à l’Assemblée plénière du vendredi 26 mars 2010 un projet humanitaire.
Le Département interviendra sur un orphelinat à Port-au-Prince, Notre-Dame de la Nativité dont sont originaires de nombreux enfants haïtiens adoptés dans notre département. Parmi les 500 orphelinats du pays, il fallait bien en choisir un!
Les parents adoptifs sont regroupés au sein d’ une ONG caritative qui accompagne l’orphelinat depuis 6 ans. Elle a son siège social dans les Bouches-du-Rhône. Elle sera le partenaire principal de notre projet. L’Union Départementale des Sapeurs Pompiers du 13, rodée à l’action humanitaire, en sera le maître d’oeuvre.
La crèche a été presque entièrement détruite. Sur les 120 enfants, 60 sont morts ou disparus, beaucoup sont encore sous les décombres. Il faut mettre, le plus rapidement possible, les petits survivants à l’abri, leur garantir la sécurité et des conditions de vie digne d’enfants en bas âge. Il leur faut une nouvelle crèche. Pour cela le terrain sera sécurisé, l’accés à l’eau potable assuré et des sanitaires, une cuisine équipée et une infirmerie seront installés. La crèche pourra ainsi reprendre ses activités dans les conditions les plus favorables possible pour ses petits pensionnaires, en attendant des jours meilleurs.
Le séisme qui a frappé Haïti le mardi 12 janvier dernier, a touché l’un des pays les plus pauvres du monde. Déja mis à l’épreuve dans le passé par une série de cyclones, par une gouvernance autoritaire et personnelle, ce pays dépend du soutien financier de ses migrants et de l’aide mondiale.
Au moment où les projecteurs risquent de s’éteindre, où d’autres évènements dramatiques vont faire « la une » de l’actualité, le Conseil général des Bouches-du-Rhône garde entière sa volonté de venir en aide aux enfants haïtiens.
Avec l’espoir que la reconstruction du pays voit naître « un nouvel Haïti » .
Une interview vidéo :