Un mois après le démantèlement de la « jungle de Calais » la quasi-totalité des migrants ont été remis en liberté par les juridictions.
Mais que sont devenus les 135 mineurs présents le 22 septembre, lors de l’opération de « nettoyage » organisée par Eric Besson ?
Certains se sont enfuit, d’autres ont été placés dans des centres sans que le Ministre soit en capacité d’offrir une issue digne à la situation dans laquelle il les a plongés.
Dés lors, dans l’indifférence générale, il n’y a pas d’autre solution que de les confier au Conseil Général dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance comme le prévoit la loi du 5 mars 2007.
Afin de trouver une solution adaptée à la situation dramatique de ces mineurs isolés, de nombreux départements ont souhaité la création d’une plate-forme de primo-accueil copilote le Conseil Général et les services de l’Etat, regroupant toutes les compétences nécessaires : sociales mais aussi médicales, judiciaires, éducatives et diplomatiques.
Il n’en a rien été. Mieux encore, la Loi du 5 mars 2007 a prévu la création d’un fond national de la protection de l’enfance pour compenser les charges financières résultant des nouvelles dispositions de la loi dont celles des mineurs étrangers. Le Décret d’application tarde. La Secrétaire d’Etat chargée de la Famille a d’ailleurs levé le mystère, le Décret ne paraîtra pas ! Une fois de plus, les Conseils Généraux assumeront seuls, à la place de l’Etat, des responsabilités telles que la protection des enfants.
Mais quel cynisme ! Au moment ou la réforme de la fiscalité va encore rogner les recettes des collectivités locales, l’Etat ne respecte pas ses propres lois.