Sur le Vieux Port, samedi soir, l’émotion était palpable. J’ai vu des Marseillais unis, joyeux et fiers de leur ville. J’ai vu des Marseillais des quartiers sud et des quartiers nord se réunir et répondre présents à l’invitation qui leur avait été lancée. J’ai vu ma ville reprendre des couleurs alors qu’elle était si blême ces derniers mois… ces dernières années.
Marseille a montré son plus beau visage, grâce à des Marseillais mobilisés et conscients de l’enjeu de cette soirée pour leur ville.
Pourtant, ces mêmes Marseillais ont découvert en lisant la presse nationale que leur enthousiasme était sans fondement, que cette soirée frisait le ridicule, voire qu’elle était une escroquerie.
Décidément, Paris a du mal à comprendre Marseille.
Paris a du mal à comprendre que Marseille avait besoin de se retrouver dans cette période où elle ne sait plus bien où elle va.
Paris a du mal à comprendre qu’un grand mouvement culturel et politique, à l’instar de la Movida en Espagne, est possible à Marseille.
Mais que ce mouvement repose sur l’unité des Marseillais, la confiance retrouvée, et un désir ranimé. Que tout cela, tout ce qui fait l’énergie et la force de Marseille, a été réveillé ce soir du 12 janvier.
Samedi, 400 000 Marseillais rassemblés autour du port, ont montré que Marseille était pleine de ressources ; 400 000 Marseillais rassemblés ont clamé qu’ils étaient prêts à donner un nouvel élan à leur ville. Samedi fut un véritable succès et il est urgent, pour Marseille, et pour la France, que les observateurs s’en rendent compte.