L’éternel combat pour la reconnaissance des droits des femmes a pris une nouvelle dimension depuis le 15 mai 2012. François Hollande l’avait promis, il l’a fait : la lutte pour l’égalité femmes-hommes est désormais une priorité. A commencer par la mise en place du premier gouvernement paritaire dans l’histoire de la Vème République. Depuis lors, nous veillons à ce que cette égalité soit prise en compte dans chaque volet législatif. La 2ème loi du quinquennat a d’ailleurs été consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Nous devons faire preuve de courage et de persévérance si nous voulons que la parité se poursuive au sein du Parlement, comme dans l’ensemble des institutions françaises. La récente nomination de 3 femmes au Conseil constitutionnel marque déjà une grande avancée. Sans parler du nouveau mode de scrutin binominal paritaire voté à l’Assemblée nationale le 20 février dernier, qui vient aujourd’hui révolutionner nos assemblées départementales en instaurant une réelle parité.
La lutte pour l’égalité femmes-hommes constitue l’un des piliers de mon engagement politique. Elle a toujours été le fil conducteur de mon action politique. Lorsque la loi sur le harcèlement sexuel a été abrogée par le Conseil constitutionnel le 4 mai 2012, je n’ai pas hésité à porter plainte contre celui-ci. Plus récemment, lors de la Conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, mon premier engagement a été celui d’améliorer la protection des femmes en danger, par le lancement de missions d’inspection générale.
Le calendrier s’accélère. Un Comité interministériel aux droits des femmes a déjà eu lieu le 30 novembre 2012. Le gouvernement travaille main dans la main avec des centaines d’associations, de comités, d’organisations, qui se battent au quotidien pour faire évoluer la condition des femmes en France. Une politique qui se développe de plus en plus au niveau local, en assurant un rôle d’animation, d’évaluation et de mise en réseau d’actions locales de lutte contre toutes les formes de violences. En ce qui concerne les mariages forcés ou la polygamie, un projet de loi vient d’être déposé au mois de février. De nombreuses études sont également en cours pour prévenir les violences par la sensibilisation et l’éducation.
Cette évolution doit aussi s’accompagner par un changement de mentalités. Comment peut-on tolérer, aujourd’hui encore, qu’à égalité de travail, un homme gagne plus qu’une femme ? Notre société ne peut plus laisser place à tant de préjugés. Les inégalités professionnelles ne sont qu’un exemple de situations de sexisme qui n’ont pas lieu d’être. Le gouvernement vient d’ailleurs de signer, aujourd’hui même, le protocole d’accord relatif à l’égalité professionnelle dans la fonction publique. La Commission nationale consultative des droits de l’homme a été saisie pour rendre un avis, dans le courant du mois, sur les moyens de protéger les femmes des effets produits en France par des lois étrangères méconnaissant le principe d’égalité entre les femmes et les hommes.
Ce combat doit se poursuivre au niveau international. La France doit montrer l’exemple. Cette solidarité internationale demeure indispensable pour combattre les inégalités. C’est notre responsabilité. C’est la responsabilité de chaque citoyen du monde.