François Cavanna est mort.
Le voir partir est un déchirement.
Cavanna, c’est l’anti-Dieudonné. C’est le rire franc et authentique, celui qui libère et non celui qui avilit. C’est l’humour qui révèle l’absurdité de notre monde, ses incohérences, ses dévoiements. C’est l’anti-conformisme au service de l’intelligence et de la raison. C’est l’anti-racisme en chair et en os. En cheveux et en moustache.
François Cavanna, c’est aussi un grand écrivain. Il a aimé dessiné mais c’est avec les mots que tout son talent s’est exprimé. Il en connaissait la valeur, et savait nous la faire partager. En revisitant l’Histoire, en nous racontant la sienne, il nous a éclairés de la plus belle manière sur les vicissitudes de la raison et des passions humaines.
J’adresse mes sincères condoléances à sa famille et à l’équipe de Charlie Hebdo.