Jeudi 29 mars 2012, j’ai eu le plaisir de recevoir à Marseille André Vallini sénateur et président du Conseil général de l’Isère. Avocat de formation, nous avons tous en mémoire le travail qu’il a fourni au sein de la commission parlementaire « Outreau ». Il est aujourd’hui chargé des questions de justice dans l’équipe de campagne de François Hollande.
Avec le bâtonnier Christian Lestournelle, nous avons débattus sur le thème « Quelle justice pour demain ? » devant une salle attentive de plus de 150 professionnels (avocats, magistrats, éducateurs…).
Pendant au moins 5 ans, la justice a été affaiblie, appauvrie, pour ne pas dire déconsidérée. L’institution a été épuisée par des volte-faces incessantes au service d’une politique illisible.
La justice elle-même a été désorganisée par une suite de lois annoncées en fonction des circonstances, celles des drames, des faits divers. Des lois votées par la majorité UMP, sans réflexion, sans concertation avec les professionnels et sans moyen pour les mettre en oeuvre.
Tout cela n’a pas été sans conséquence, puisque la confiance de nos concitoyens dans leur justice recule. Pour nous socialistes cette situation est inqualifiable car, lorsque la justice est amoindrie c’est la République qui est abimée.
C’est la raison pour laquelle François Hollande a mis la justice au coeur de son projet et André Vallini a largement contribué à l’élaboration de ce projet.
A Marseille comme ailleurs en France, l’attente est grande ! Le manque de moyens est flagrant et les professionnels travaillent dans des conditions déplorables. Par exemple, le Tribunal d’Instance a fait l’objet d’un incendie sans doute provoqué par la vétusté des installations électriques. Au Tribunal de Grande Instance les ascenseurs sont régulièrement en panne, des fuites d’eau apparaissent. La Maison d’arrêt des Baumettes est dans un état déplorable.
Le manque de magistrats et de greffiers provoque un allongement des délais de procédure insupportable pour le justiciable. Et il manque cruellement des effectifs de police à Marseille.
Ce manque de moyens est source de tension.
Quelle espérance pouvons-nous avoir, si ce n’est l’arrivée de François Hollande à la tête de notre pays ?
> Les propositions de François Hollande sur la justice
> Une tribune de François Hollande sur sa vision de la justice (Le Monde – 26 aout 2011)