Mesdames, Messieurs,
Je tiens tout d’abord à excuser le Président du Conseil général, Jean-Noël GUERINI, qui est retenu par ses nombreuses obligations et qui m’a demandé de le représenter ici (ce qui me fait énormément plaisir).
Je suis, en effet, très heureuse que nous nous retrouvions aujourd’hui pour le 25ème anniversaire de votre association.
Votre association œuvre pour le bien des autres depuis de nombreuses années, cela montre sa bonne santé et sa capacité à surmonter les épreuves du temps.
Cette capacité à durer est la plus belle preuve de réussite. Cela montre que, 25 ans après, les porteurs du projet initial ne se sont pas trompés!
La qualité de l’accueil, le dévouement, l’intérêt porté aux familles et aux enfants est un des atouts de votre structure.
C’est pourquoi votre association a toujours bénéficié d’une attention particulière du Conseil général.
Depuis 1984 vous bénéficiez d’une autorisation pour faire fonctionner une halte garderie de 16 places, dans les locaux actuels, mis à disposition par le diocèse.
Le démarrage s’est fait avec les seules forces et la conviction des bénévoles. Du personnel salarié est venu progressivement renforcer les équipes et répondre, notamment, aux évolutions de la règlementation.
Votre association a permis au fil des années de soutenir les familles, de répondre aux besoins des jeunes parents qui rencontrent des difficultés pour trouver un mode de garde. Le métier de parent, dans notre société, est parfois bien difficile! C’est dur, en particulier pour une femme seule, de concilier sa vie professionnelle, ses obligations familiales, les exigences d’éducation, d’affection dû à nos enfants.
Vous le savez, le Conseil général très actif dans le domaine de la politique familiale et dans celui de la protection de l’enfance. J’y suis moi-même particulièrement attachée. Nous avons un rôle réglementaire (en matière d’autorisation, d’agrément et également de suivi).
Mais nous avons voulu aussi avoir un rôle moteur en matière de conciliation de structure d’accueil (même si ce n’est pas de notre compétences).
Et la tâche est immense tant les insuffisances de places en matière de garde d’enfants sont grandes!
Je rappelle que notre département compte 388 établissements d’accueil collectifs avec 15 300 places (dont 42% seulement à Marseille) et 7 000 assistantes maternelles (dont 32% seulement à Marseille.
Ces données mettent en évidence le déficit marseillais en matière d’accueil de la petite enfance.
Le Conseil général des Bouches du Rhône a donc décidé de contribuer à hauteur de 4 millions d’euros au fonctionnement des établissements. Et parallèlement, nous avons également décidé de soutenir, chaque année, une série de projets innovants : crèches bio, micro-crèches, crèches inter- générationnelles,… les idées ne manquent pas. Ce peut-être également des établissements avec des plages horaires plus larges, ou un coup de pouce donné à des mamans en difficulté ou en insertion. Même si l’accueil en crèches collectives reste la base, les modes d’accueil doivent se diversifier pour répondre aux besoins des familles (sous toutes ses formes) dans une société complexe.
Bref, toutes les initiatives, s’inscrivant dans les grandes orientations de la politique départementale de solidarité, destinée à mieux épauler les parents dans l’accomplissement de leur tache éducative, sont ainsi étudiées et soutenues par l’assemblée départementale.
Et c’est ce que vous faites de manière remarquable dans cette structure. Ici les enfants peuvent s’épanouir entourés de professionnels formés et compétents.
Je voudrais donc exprimer ma reconnaissance aux personnels et aux bénévoles de l’association. Vous apportez à chaque enfant l’écoute, l’affection et l’attention dont il a besoin pour grandir et s’éveiller au monde.
A ce stade, permettez-moi d’apporter tout mon soutien aux nombreux professionnels et parents qui refusent les nouvelles dispositions du décret du 7 juin 2010 (réformant celui de 2007),
- qui donne la possibilité d’accueil en surnombre au lieu de créer des places nouvelles,
- qui est moins exigeant sur le niveau de qualification professionnelle du personnel d’encadrement.
Les professionnels de la petite enfance ont vigoureusement réagi. Et je crois que la voix de ces professionnels doit être entendue par la Secrétaire d’Etat Madame MORANO.
Je suis pour plus de souplesse dans l’accueil de la petite enfance mais pas au détriment de la sécurité des enfants.
Mesdames, Messieurs, soyez assurés que la Conseil général des Bouches du Rhône restera attentif à la situation de l’association Saint Pierre – Saint Paul. Il demeurera (soyez en sur) à vos cotés, le partenaire de votre quotidien et de vos projets.
Bon anniversaire !